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L’insigne honneur imposé de force à Simon de Cyrène

Matthieu 27:31 Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier. 32 Lorsqu’ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, appelé Simon, et ils le forcèrent à porter la croix de Jésus.

Luc 23:26 Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu’il la porte derrière Jésus. 27 Il était suivi d’une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui.

Marc 15:20 Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier. 21 Ils forcèrent à porter la croix de Jésus un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d’Alexandre et de Rufus; Marc écrivit son évangile d’après les souvenirs de Pierre. Le fait qu’il mentionne que Simon est le père d’Alexandre et de Rufus, signifie que ces deux frères étaient bien connus à Rome où Marc et Pierre résidaient à cette époque. Quand Paul écrit aux chrétiens de Rome, dans Romains 16:13, il prend la peine de saluer Rufus (peut-être le même) en mentionnant qu’il est un élu et que la mère de Rufus est aussi la sienne, probablement dans le sens figuré où cette soeur s’était bien occupé de lui dans le passé.

Aucune explication accompagne ce récit rapporté dans les trois évangiles synoptiques, signe qu’il s’agissait d’un événement digne de mention. On remarque qu’il a été vécu très différemment selon les gens présents. Les religieux avaient hâte de le voir crucifier, les soldats romains se moquaient de Jésus, les femmes se lamentaient. En ce qui concerne Simon, c’est tout un privilège qu’il a reçu ! Il revenait de travailler au champ plus tôt que normal, ne se doutant pas de l’action que lui seul allait poser dans l’histoire de l’humanité; porter la croix de Jésus. Simon est passé le plus près d’accomplir littéralement le commandement de Jésus, sauf que c’est la croix de Jésus qu’il a portée en suivant Jésus et non la sienne :

Matthieu 16:24 Alors Jésus dit à ses disciples: «Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive!

Une leçon que j’en retire, il y en a certainement d’autres, c’est de suivre la direction du Saint-Esprit même quand cela sort de l’ordinaire et parfois, comme Simon, on participera à des choses qu’on aurait jamais pu imaginer.

Il y a de ces privilèges qui ont été accordés à des personnes qui n’étaient pas parmi les plus importantes. Marie, la femme choisie pour porter Jésus, n’avait rien pour mériter cet honneur, contrairement à ce que le catholicisme a enseigné par la suite.

Luc 1:46-49 Marie dit: «Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a porté le regard sur son humble servante. En effet, voici, désormais toutes les générations me diront heureuse, parce que le Tout-Puissant a fait de grandes choses pour moi.

Je pense aussi à Marie-Madeleine qui fut la première à voir le tombeau vide et Jésus ressuscité et aussi annoncer sa résurrection. Dans son cas, c’est son amour immense pour Jésus qui l’avait fait devancer tous les autres. Alors je vois le même patron qui se dessine avec Simon de Cyrène. Rien ne le prédestinait à recevoir un tel honneur. Les soldats romains ne s’en doutaient aucunement en le forçant à porter la croix de Jésus, sinon ils se seraient battus entre eux pour avoir ce privilège. Et même Simon, était-il conscient de qui était vraiment Jésus ?

1Corinthiens 2:6-9 C’est pourtant bien une sagesse que nous enseignons parmi les hommes mûrs, mais une sagesse qui n’est pas de ce temps ni des chefs de ce temps, qui sont voués à la destruction. Non, nous annonçons la sagesse de Dieu mystérieuse et cachée, celle que Dieu, avant tous les temps, avait préparée d’avance pour notre gloire. Cette sagesse, aucun des chefs de ce temps ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de la gloire. Mais, comme il est écrit, ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment.

Dieu fait grâce aux humbles, et toi, quelles grâces te réserve t’il encore ?