La crainte fut-elle la portée d’entrée du diable pour éprouver Job ?
Le livre de Job pose un problème majeur qui a rendu perplexe des générations d’étudiants de la Bible.
Comment un si bon Dieu rempli d’amour et de justice a pu permettre à Satan de frapper aussi durement quelqu’un d’aussi intègre et droit que Job ?
Job lui-même a débattu cette question et en était arrivé à la conclusion que Dieu avait été injuste envers lui parce qu’il s’était toujours bien comporté. Dans son INTÉGRITÉ, Job ne savait plus quoi penser, aucune logique ne tenait et il était prêt à aller défendre sa cause devant Dieu, car il savait qu’il n’a rien fait de mal pour offenser Dieu et mériter une telle épreuve.
Job 23:3 Si seulement je savais où le trouver, si je pouvais arriver jusqu’à son lieu de résidence!
4 Je défendrais ma cause devant lui, je remplirais ma bouche d’arguments,
5 je connaîtrais ses réponses, je pourrais comprendre ce qu’il a à me dire.
La crainte (Job 1:1 « yare » em hébreu : respect) que Job avait pour Dieu est passée à un autre niveau (Job 3:25 « pachad » en hébreu : terreur) quand il a commencé à être éprouvé. Il savait bien qu’il n’avait rien fait qui mériter de telles épreuves. Il connaissait les histoires des patriarches que Dieu bénissait par la prospérité (son SHALOM) en récompense de leur foi (Abraham dans Genèse 13:2, Isaac dans Genèse 24:35, Jacob dans Genèse 26:13) et c’est ce qu’il avait vécu pendant plusieurs décennies, mais alors qu’il avait tout perdu et combattait une souffrance physique intense, toute sa théologie s’était effondrée, ce qu’il avait cru sur Dieu ne tenait plus, il ne comprenait plus rien, percevant Dieu comme celui qui s’acharnait sur lui sans avoir un motif puisé dans son comportement.
Ses amis aussi ont débattu la question pour en arriver à une toute autre conclusion en partant du fait qu’il est impossible que Dieu soit injuste envers les hommes : Job n’était pas aussi bon qu’il ne paraissait mais il avait certainement dû se comporter d’une manière si horrible qu’il avait mérité un tel mauvais traitement venant de la part d’un si bon Dieu.
Tous ceux qui lisent le livre de Job en arrivent à la conclusion que ni Job ni ses amis avaient raison même s’ils avaient d’excellentes raisons d’en arriver à ces conclusions diamétralement opposées parce que Dieu les a tous repris quand il a décidé d’intervenir directement par la parole. Donc, les érudits de nos jours sentent qu’il doit bien y avoir une autre piste pour expliquer les tragédies qui se sont abattues sur Job en rafale.
Certains se sont donc affairés à trouver une faille chez Job qui aurait donné le droit au diable de le frapper. Une raison pour laquelle je pense qu’on cherche un prétexte pour dire que Job a quand même couru après les terribles épreuves qu’il avait dues endurer c’est qu’on trouverait injuste de la part d’un si bon Dieu rempli d’amour de permettre autant d’épreuves sans que Job ait fait quoi que ce soit pour les attirer sur lui. En un sens, cette manière de raisonner n’est pas tellement meilleure que celle des amis de Job qui l’accusaient de s’être mal comporté. On ne pense pas ainsi quand on cherche des failles dans l’intégrité de Job, sinon on cesserait de le faire car personne ne veut être associé aux amis de Job !
Donc quelles fautes a-t-on trouvé chez Job pour justifier ce qui lui avait tombé dessus comme épreuves terribles ? Dans tous ce que j’ai pu lire ou entendre à ce sujet, on fait appel à deux passages dans le livre de Job pour appuyer le fait que Satan ait eu le pouvoir de maltraiter Job.
1° Le verset Job 3:25 vient à la rescousse de ceux qui persistent à penser que quelque part, Job est responsable de ce qui lui arrive.
Job 3:25 Ce dont j’ai peur, c’est ce qui m’arrive; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint. (Segond21)
Cette parole de Job qui dit que ce qu’il craint, c’est ce qui lui arrive, on l’applique aussi pour refléter son état d’âme AVANT ses épreuves.
Éphésiens 4:26 Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas. Que le soleil ne se couche pas sur votre colère, 27 et ne laissez aucune place au diable.
Job 3:25 Ce dont j’ai peur, c’est ce qui m’arrive; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint. (Segond21)
Ce dont j’ai peur, littéralement en hébreu : ce qui m’épouvante
Ce que je redoute, littéralement en hébreu : ce qui me fait trembler
Vu la grandeur de ses épreuves, ses craintes auraient dû alors être proportionnelles ! Je reconnais que c’est possible que ce passage décrive l’état d’âme de Job même avant d’être éprouvé, ce qui aurait pu ouvrir la porte au diable pour l’éprouver (Job. 1:6-2:7 et Éphésiens 4:26). Il y a des hommes de Dieu très versés dans les Écritures qui sont convaincus que Job 3:25 reflète la mentalité de Job aussi AVANT ses épreuves. Je me demande cependant si ces érudits ont tenu compte de ce que Job disait concernant son état d’âme avant d’être éprouvé
Le chapitre 29 de Job est intéressant car Job raconte comment était sa vie avant son épreuve, c’était le bonheur total (Job 30:15). On ne ressent pas la crainte dans ses propos, il se savait sous la protection divine. Il ne disait pas comme dans Job 3:25 Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint. 26 Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, et le trouble s’est emparé de moi. Job disait plutôt : Job 29:18 Alors je disais: Je mourrai dans mon nid, mes jours seront abondants comme le sable; 19 L’eau pénétrera dans mes racines, la rosée passera la nuit sur mes branches;
20 Ma gloire reverdira sans cesse, et mon arc rajeunira dans ma main.
Job 30:26 J’attendais le bonheur, et le malheur est arrivé; J’espérais la lumière, et les ténèbres sont venues.
Ce n’est pas du tout le langage d’un homme qui lui arrive ce qu’il craint comme il disait dans Job 3:25, c’est signe plutôt que quand Job voyait arriver ce qu’il craignait c’est quand les calamités lui tombaient dessus les unes après les autres, avant cela, il vivait dans le bonheur continu et il s’attendait à ce que le bonheur se poursuive jusqu’à son dernier souffle.
Job 29:2 Oh! que ne puis-je être comme aux mois du passé, comme aux jours où Dieu me gardait, 3 Quand sa lampe brillait sur ma tête, et que sa lumière me guidait dans les ténèbres! 4 Que ne suis-je comme aux jours de ma vigueur, où Dieu veillait en ami sur ma tente, 5 Quand le Tout Puissant était encore avec moi, et que mes enfants m’entouraient; 6 Quand mes pieds se baignaient dans la crème et que le rocher répandait près de moi des ruisseaux d’huile!
Job était juge à la porte de la ville, même les chefs et les princes se taisaient quand Job arrivait, les vieux se levaient en signe de respect et les jeunes se poussaient pour le laisser passer alors qu’on lui avait préparé une place pour siéger aux affaires de la ville pour rendre justice (Job 29:2-17). Job leur souriait quand ils perdaient courage, il les consolait, rempli de compassion (Job 30:25). Job était comme un roi au milieu de sa troupe (Job 29:24-25).
Job 30:25 N’avais-je pas des larmes pour l’infortuné? Mon coeur n’avait-il pas pitié de l’indigent?
Job 29:21 On m’écoutait et l’on restait dans l’attente, on gardait le silence devant mes conseils. 22 Après mes discours, nul ne répliquait, et ma parole était pour tous une bienfaisante rosée; 23 Ils comptaient sur moi comme sur la pluie, Ils ouvraient la bouche comme pour une pluie du printemps. 24 Je leur souriais quand ils perdaient courage, et l’on ne pouvait chasser la sérénité de mon front. 25 J’aimais à aller vers eux, et je m’asseyais à leur tête; j’étais comme un roi au milieu d’une troupe, comme un consolateur auprès des affligés.
Job 29:7 Si je sortais pour aller à la porte de la ville, et si je me faisais préparer un siège dans la place, 8 Les jeunes gens se retiraient à mon approche, les vieillards se levaient et se tenaient debout. 9 Les princes arrêtaient leurs discours, et mettaient la main sur leur bouche; 10 La voix des chefs se taisait, et leur langue s’attachait à leur palais. 11 L’oreille qui m’entendait me disait heureux, L’oeil qui me voyait me rendait témoignage; 12 Car je sauvais le pauvre qui implorait du secours, et l’orphelin qui manquait d’appui. 13 La bénédiction du malheureux venait sur moi; je remplissais de joie le coeur de la veuve. 14 Je me revêtais de la justice et je lui servais de vêtement, j’avais ma droiture pour manteau et pour turban. 15 J’étais l’oeil de l’aveugle et le pied du boiteux. 16 J’étais le père des misérables, j’examinais la cause de l’inconnu; 17 Je brisais la mâchoire de l’injuste, et j’arrachais de ses dents la proie.
Même les chefs et les princes se taisaient quand Job arrivait, les vieux se levaient en signe de respect et les jeunes se poussaient pour le laisser passer alors qu’on lui avait préparé une place pour siéger aux affaires de la ville pour rendre justice.
Donc, comme Job avait vécu des décennies dans la bénédiction extravagante, comme le Bill Gates de son temps, il me semble peu probable qu’il ait éprouvé des angoisses terrifiantes qui le faisaient trembler pour ses enfants (le mot hébreu pachad est très fort). Il aurait fallu que ce soit des craintes vraiment irrationnelles, des oppressions diaboliques parce que tout allait tellement bien pour lui, lui qui espérait voir le bonheur se poursuivre jusqu’à la fin de ses jours. Job avait confiance dans l’efficacité des sacrifices qu’il offrait sur une base régulière à Dieu, selon le rite suivi depuis des siècles par ses ancêtres, descendants d’Abraham et Dieu approuvait ses sacrifices puisqu’il lui demande d’en faire pour ses amis en dernier (Job 42:8).
La vie de Job était celle de l’homme le plus béni de son époque pendant environ 80 ans. Il a eu le temps d’avoir 10 enfants, mettons 2 ans entre chaque, ça fait 20 ans déjà. A cette époque, on se mariait vieux et on commençait à avoir des enfants encore plus vieux, comme Isaac qui avait 40 ans quand il s’est marié. Disons que Job avait au moins 30 ans à la naissance de son aîné, même si c’est probablement plus. Comme les enfants de Job étaient tous assez vieux pour faire la fête, ils étaient âgés au moins dans la vingtaine, ce qui fait que Job devait avoir vécu une vie opulente au minimum de 70 ans, plus probablement 80 ans sans qu’il ne lui arrive rien de mal, Dieu le bénissant au maximum, comme Satan le faisait remarquer, frustré de ne pouvoir lui faire la vie dure tant que Dieu l’entourait de se protection.
Comment dans ces circonstances, Job aurait-il pu même penser « ce que je crains, c’est ce qui m’arrive » durant ces quelques 80 années alors qu’il ne lui était arrivé que des bonnes choses toute sa vie ??? Comment cela aurait-il pu même lui effleurer la pensée tellement cela ne correspondait pas à sa réalité ? Comment penser que dans ces circonstances de vie hyper bénies, arriver à croire que Job avait entretenu longtemps la pensée que ce qu’il craignait c’est ce qui lui arrivait quand tout ce qui lui arrivait n’était que de bonnes choses ? Que tout ce temps Satan, qui n’avait aucun moyen de venir le frapper parce que Dieu le protégeait, est quand même arriver à le tourmenter par la crainte que ses enfants pouvaient commettre des péchés ? Bien sûr que ses enfants allaient commettre des péchés, comme n’importe quel autre être humain de l’époque, bien sûr qu’ils auraient besoin de sacrifices pour couvrir leurs fautes. Pas besoin d’être prophètes pour le déclarer, Job et ses amis savaient cela depuis toujours ! Il n’y avait rien là de particulier, c’était très responsable de la part de Job d’agir ainsi en bon père de famille.
J’ai plutôt tendance à penser que Job 3:25 décrit ce qu’il vivait depuis des mois comme souffrance, on m’a rapporté que le pasteur Andrew Wommack pense ainsi aussi. Jacques souligne la patience de Job alors c’est certain que cela a duré assez longtemps, mais pas des années, puisque Job parle de mois et non d’années de souffrance.
Jérémie 33:6 Voici, je lui donnerai la guérison et la santé, je les guérirai, et je leur ouvrirai une source abondante de paix et de fidélité.
J’aime bien cette promesse divine montrant le désir de Dieu qu’on soit en bonne santé et dans la paix, c’est le plan qu’il a toujours prévu pour Job et s’il avait été plus sage, il serait sorti bien plus rapidement de son épreuve, rien n’obligeait au départ qu’elle dure des mois. S’il avait décidé de louer le Seigneur en proclamant sa bonté et sa fidélité peu importe les circonstances au lieu de se taire puis de se plaindre, je suis convaincu que son épreuve se serait terminé la même journée et que Dieu aurait été pleinement glorifié, prouvant au diable que c’était vraiment d’une manière désintéressée que Job craignait Dieu.
Si on considère que Job a vécu environ 200 ans, il a été extrêmement béni plus de 99,5% de sa vie, alors on devrait plutôt avoir comme expression « riche comme Job » et non « pauvre comme Job » !
Job 7:3 De même, j’ai hérité de mois de douleur, on m’a attribué des nuits de souffrance.
Job 29:2 Si seulement je pouvais revivre les mois passés, les jours où Dieu me gardait,
Jacques 5:10 Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.
11 Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion.
C’est finalement la patience de Job qui a fait son oeuvre alors que sa foi était éprouvée, comme Jacques le dit au début de sa lettre, mais on ne peut pas dire que Job ait considéré cet épisode de sa vie comme un sujet de joie complète, il lui a manqué un peu de sagesse, il aurait dû la demander à Dieu sans douter qui lui en aurait fourni sans problème au lieu d’être agité comme les flots d’une mer impétueuse pendant des mois !
Jacques 1:2 Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés,
3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience.
4 Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.
5 Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.
6 Mais qu’il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre.
Devant ses amis venus le consoler – en principe ! -, Job avoue qu’il vivait dans une crainte continuelle et ce qu’il craignait lui arrivait. Ce que Job ne dit pas cependant, par rapport à Job 3:25, c’est depuis quand il a commencé à craindre les choses qui lui arrivent. C’est possible qu’il ait commencé à penser ainsi seulement APRÈS que les malheurs se succédaient rapidement. Voici un autre passage qui pourrait aller dans ce sens :
Job 30:26 J’attendais le bonheur, et le malheur (ra’) est arrivé; J’espérais la lumière, et les ténèbres sont venues.
Un homme de Dieu a commenté ce qui suit sur Job 30:26.
Je n’arrive pas à cette conclusion parce qu’une personne peut être inconstante dans ses états d’âmes… S’attendre au bonheur un jour, espérer une chose, mais aussi vaciller entre la foi et la crainte. De plus, le texte ne dit pas, « Je m’attendais uniquement au bonheur ». En fait, si Satan l’oppressait… il est possible qu’il a commencé à vaciller et craindre.
C’est une possibilité, effectivement, cependant comme Job avait vécu plusieurs décennies dans le bonheur total, cela aurait été tout à fait naturel qu’il s’attende à vivre dans le bonheur pour le restant de ses jours, il aimait Dieu et s’attendait à ce que Dieu le bénisse comme on lit dans les Écritures que Dieu bénit le juste.
Psaumes 5:12 Car tu bénis le juste, ô Eternel! Tu l’entoures de ta grâce comme d’un bouclier.
Job 1:10 Ne l’as-tu pas entouré de ta protection, lui, sa famille et tout ce qui lui appartient? Tu as béni le travail de ses mains et ses troupeaux couvrent le pays.
Psaumes 1:1 Heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs et ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 2 mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel et la médite jour et nuit! 3 Il ressemble à un arbre planté près d’un cours d’eau: il donne son fruit en sa saison, et son feuillage ne se flétrit pas. Tout ce qu’il fait lui réussit.
Tout ce que Job faisait réussissait, tout marchait comme prévu, comme c’était supposé fonctionner, comme cela était enseigné depuis des générations. Job s’inquiétait pour ses enfants et non plus lui, c’était pour ses enfants qu’il offrait des sacrifices à Dieu au cas où ils se seraient mal comportés. Si tel était le cas, comme on pourrait l’imaginer, le malheur qui lui était arrivé était totalement inopiné et l’a pris par surprise, lui autant que sa femme et ses amis, ainsi que tous ceux qui en entendaient parler. Tout le monde est resté une semaine sans rien dire, dépassés qu’ils étaient par l’ampleur de sa douleur. Ses amis se sont mis à chercher où Job avait bien pu être fautif pour attirer un tel malheur sur lui, ils ont même essayé en vain de lui faire avouer des méfaits qu’ils n’avaient pas commis.
Le consensus théologique que Dieu bénit le juste me porte à penser que c’est seulement quand les choses ont commencé à mal tourner pour lui et que sa théologie théorique ne tenait plus la route de l’expérience pratique, qu’il s’est effectivement mis à craindre que cela allait empirer et c’est ce qui s’est comme de fait produit. Il était totalement dépassé parce qui lui arrivait, prêt même à se présenter devant Dieu, convaincu de pouvoir défendre et gagner sa cause.
Job 23:1 Job prit la parole et dit: 2 Maintenant encore ma plainte est une révolte, mais la souffrance étouffe mes soupirs.
3 Oh! si je savais où le trouver, si je pouvais arriver jusqu’à son trône, 4 Je plaiderais ma cause devant lui, je remplirais ma bouche d’arguments, 5 Je connaîtrais ce qu’il peut avoir à répondre, je verrais ce qu’il peut avoir à me dire. 6 Emploierait-il toute sa force à me combattre? Ne daignerait-il pas au moins m’écouter?
On n’a manifestement pas tous la même opinion à ce sujet, mais je ne pense pas parce que Job avait ouvert une porte en entretenant des craintes irrationnelles, sous l’attaque d’oppressions diaboliques pour expliquer que le malheur s’était abattu sur lui, ses craintes se sont plutôt manifestées probablement à mesure que le malheur commencé à s’abattre sur lui, sans raison apparente.
Je vais me répéter encore, dans Job 2:3, Dieu n’avance pas la crainte de Job que ses enfants aient péché – et non pas lui – pour justifier sa permission à Satan d’aller l’affliger, il lui dit plutôt que C’EST SANS RAISON, ou SANS MOTIF, dans un autre traduction, littéralement pour rien, en hébreu. Donc si c’est pour rien, ce n’est pas pour quelque chose ! Pourquoi faudrait-il trouver des raisons dans le caractère de Job où Dieu dit qu’il n’y en a pas !? N’est-ce pas faire comme les amis de Job qui étaient convaincus qu’il devait y avoir une faille dans son apparente droiture ? Si Dieu dit qu’il n’y a pas de raison, qu’il n’a pas trouvé de motif en Job pour permettre à Satan de l’affliger ainsi, c’est qu’il n’y en a pas. Dieu n’a pas apprécié que les amis de Job s’évertuent à tenter de lui faire avouer qu’il avait mal agi et que c’était pour cette raison que tous ces malheurs s’abattaient sur lui.
Job 42:7 Après avoir adressé ces paroles à Job, l’Eternel dit à Eliphaz de Théman: «Je suis en colère contre toi et contre tes deux amis parce que vous n’avez pas parlé de moi correctement comme l’a fait mon serviteur Job.
C’est encore un autre argument qui porte à penser que ce n’est pas la meilleure explication d’aller chercher un appui dans Job 3:25 pour avancer que Job avait ouvert une porte à Satan par ses craintes, il est probablement plus indiqué de penser que ses craintes ont débuté quand les choses se sont mises à mal aller.
2. On trouve aussi une faute dans le fait qu’il offrait des sacrifices pour ses enfants, on y voit un signe qu’il vivait dans une crainte continuelle.
Job 1:4 Les fils de Job se rendaient visite les uns aux autres et organisaient, chacun à tour de rôle, un festin. Ils invitaient leurs trois soeurs à manger et boire avec eux. 5 Quand les jours de festin étaient passés, Job faisait venir ses fils pour les purifier: il se levait de bon matin et offrait un holocauste pour chacun d’eux. En effet, il se disait: «Peut-être mes fils ont-ils péché, peut-être ont-ils offensé Dieu dans leur coeur.» Voilà ce que faisait toujours Job.
À cela je répondrais que Job avait bien raison d’offrir des sacrifices pour ses enfants fêtards où la nourriture abondait et l’alcool coulait à flot. Sous l’effet de l’alcool, les inhibitions s’évanouissent et les gens peuvent parfois se laisser aller à penser et dire des choses regrettables. Je suis donc d’avis que les enfants amateurs de partys avaient bien besoin des holocaustes de leur père. Dieu appréciait la sacrificature de Job puisqu’il lui a demandé en dernier d’offrir des sacrifices aussi pour ses amis fautifs. Alors je ne trouve pas dans le verset suivant matière à relever une carence émotionnelle dans la crainte chez Job qui aurait ouvert une porte au diable. Si tel avait été le cas, le diable l’aurait frappé bien avant sans avoir besoin d’obtenir la permission de la part de Dieu. D’autant plus que le mot crainte dans Job 3:25 est «pachad» en hébreu, ce qui est traduit ailleurs par «terreur», c’est bien loin de la crainte de Dieu qui le faisait détourner du mal et non l’attirer sur lui. C’est cette crainte de Dieu «yare» en hébreu, dont on loue Job de posséder dès le premier verset du livre.
Job connaissait ses enfants et il voyait qu’ils ne partageaient pas sa même crainte de Dieu, ils savaient par expérience pour les côtoyer journellement qu’ils n’étaient pas intègres et droits comme lui. Dieu lui-même le souligne dans Job 1:8, il n’y avait personne comme Job sur la terre, assurément pas ses fils ni encore moins sa femme qui l’avait encouragé à maudire Dieu et se suicider !
Je ne vois pas le fait que Job ait offert des sacrifices pour ses enfants comme un signe de crainte, Je le vois plutôt comme un signe d’un homme avisé de ce qui se passe, motivé par l’amour paternel, désireux de les protéger de leur insouciance. Si Job pensait que ses fils pouvaient avoir péché et offensé Dieu dans leur coeur, c’est que c’était assurément arrivé dans le passé. Job voyait aussi que sa propre femme ne partageait pas sa crainte de Dieu et elle a dû influencer leurs enfants.
Dans Job 1:5, le mot hébreu « ulway » traduit en français par « peut-être » dans Job 1:5 (Peut-être mes fils ont-ils péché) ne comporte aucune crainte en soi, juste de l’incertitude, comme une recherche que j’ai faite avec le code STRONG le démontre plus loin ci-dessous. Pourtant, certains semblent s’appuyer sur ce mot pour avancer que Job était déjà dans une crainte qu’il manifeste dans Job 3:25, une crainte donc qui aurait alors commencé bien avant ses épreuves. Voici plusieurs endroits dans l’Ancien Testament où le mot « ulway » n’est pas employé dans une contexte de crainte mais plutôt de possibilité.
Genèse 16:2 Et Saraï dit à Abram: Voici, l’Eternel m’a rendue stérile; viens, je te prie, vers ma servante; peut-être (uwlay) aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï.
Saraï ne craignait pas peur d’avoir des enfants, au contraire, elle en voulait ! Elle voulait comme une possibilité d’en avoir en donnant sa servante à Abraham. Elle savait par EXPÉRIENCE qu’il existe une possibilité d’avoir des enfants quand il y a accouplement.
Exode 32:30 Le lendemain, Moïse dit au peuple: Vous avez commis un grand péché. Je vais maintenant monter vers l’Eternel: j’obtiendrai peut-être (uwlay) le pardon de votre péché.
Moïse ne craignait pas le fait d’obtenir le pardon pour le peuple, il l’espérait, il savait par EXPÉRIENCE que c’était une grande possibilité de l’avoir mais il ne pouvait en être certain.
Josué 9:7 Les hommes d’Israël répondirent à ces Héviens: Peut-être (uwlay) que vous habitez au milieu de nous, et comment ferions-nous alliance avec vous?
Ces gens s’étaient déguisés pour faire croire aux juifs qu’ils étaient des étrangers, mais les juifs n’en étaient pas convaincus, c’est pourquoi ils considéraient cela seulement comme une possibilité, on ne voit aucune crainte dans leur perplexité.
Josué 14:12 Donne-moi donc cette montagne dont l’Eternel a parlé dans ce temps-là; car tu as appris alors qu’il s’y trouve des Anakim, et qu’il y a des villes grandes et fortifiées. L’Eternel sera peut-être (uwlay) avec moi, et je les chasserai, comme l’Eternel a dit.
Caleb s’est rappelé la promesse de Dieu, il ne craignait pas que Dieu soit avec lui, il voyait plutôt cela comme une possibilité même s’il s’y trouvait des géants habitant des villes fortifiées en haut des montagnes, le scénario le plus improbable de réussite, humainement parlant.
1Rois 18:5 Achab dit à Abdias: Va par le pays vers toutes les sources d’eau et vers tous les torrents; peut-être (uwlay) se trouvera-t-il de l’herbe, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous n’aurons pas besoin d’abattre du bétail.
Achab espérait trouver du pâturage pour le bétail, il était loin de craindre d’en trouver !
1Rois 18:27 A midi, Elie se moqua d’eux, et dit: Criez à haute voix, puisqu’il est dieu; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage; peut-être (uwlay) qu’il dort, et il se réveillera.
Élie n’a pas la crainte que Baal se réveille et entende les cris des faux prophètes, il se moquait carrément d’eux !
2Rois 19:4 Peut-être (uwlay) l’Eternel, ton Dieu, a-t-il entendu toutes les paroles de Rabschaké, que le roi d’Assyrie, son maître, a envoyé pour insulter au Dieu vivant, et peut-être l’Eternel, ton Dieu, exercera-t-il ses châtiments à cause des paroles qu’il a entendues. Fais donc monter une prière pour le reste qui subsiste encore.
Ézéchias n’était pas certain, mais il espérait que Dieu ait entendu les moqueries de Rabschaké.
Job 1:5 Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d’eux un holocauste; car Job disait: peut-être (uwlay) mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur coeur. C’est ainsi que Job avait coutume d’agir.
Tous les emplois du mot hébreu « uwlay » pointent vers une possibilité tout à fait réaliste et même prévisible, sauf pour Élie qui donnait dans la moquerie. C’est clair que Job connaissait ses enfants et savaient qu’ils péchaient à l’occasion alors il avait pris la bonne habitude d’offrir pour eux des sacrifices qui couvriraient les fois où ils auraient effectivement péché contre Dieu, ce n’est pas de la crainte, mais de la prévenance d’un père responsable qui craint Dieu seul.
La seule crainte mentionnée chez Job au chapitre 1, c’est la crainte de Dieu (Job 1:1,9). Job ne craignait pas que ses fils aient péché, il le SAVAIT. Quand on a la crainte de Dieu, on ne craint plus le reste, on agit selon ce qu’on constate. Job avait l’habitude d’offrir des sacrifices pour ses enfants, c’était sa coutume, c’était son rôle, sa responsabilité de le faire au temps des patriarches où il vivait. Job avait l’habitude de le faire parce qu’il avait DES BONNES RAISONS de le faire.
Quelle crainte Job pouvait-il avoir par rapport à ses enfants qui ne serait pas partagée par tous les pères qui craignent Dieu ? Nous qui sommes pères, savons que nos enfants commettent des péchés et qu’ils ont besoin du sacrifice de Jésus pour être pardonnés. A l’époque de Job, les sacrifices devaient être fréquents parce que l’agneau de Dieu n’avait pas été offert une fois pour toutes. Je ne vois là aucune oppression démoniaque le poussant à agir ainsi, c’est juste la connaissance de l’époque que tous les hommes sont impurs devant Dieu et ont besoin d’offrir des sacrifices pour couvrir les péchés commis. Plus tard, les prêtres dans le sacerdoce lévitique faisaient exactement la même chose en offrant régulièrement des sacrifices pour le péché du peuple et ce n’était pas parce qu’ils subissaient de l’oppression démoniaque, c’est parce que c’était ce que Moïse avait enseigné dans la loi sous l’inspiration divine ! Dieu n’a pas reproché à Job d’offrir des sacrifices pour ses enfants non plus, il est égal à lui-mème.
Job voyait que ses enfants n’avaient pas la même crainte de Dieu que lui, il savait que ses enfants péchaient à l’occasion, c’est pourquoi il offrait des sacrifices pour ses enfants, il est cité ailleurs dans Job 14:4 Qui fera sortir le pur de l’impur? Personne. Éliphaz le savait aussi (Job 15:15) même chose pour Bildad (Job 25:4).
Et pourtant certains persistent à avancer que Job avait fauté en entretenant des craintes et avait ainsi ouvert une porte au diable pour l’attaquer …
1. Même si l’introduction présente Job dès le départ comme Job 1:1 homme qui était intègre et droit. Il craignait Dieu et se détournait du mal. La seule crainte de Job mentionnée, c’est celle de Dieu qui est le commencement de la sagesse, donc pas quelque chose de négatif.
2. Même si Job est présenté PAR DIEU LUI-MÊME comme la meilleure personne sur la terre qui n’a pas son égal même en Israël.
Job 1:8 L’Eternel dit à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre. C’est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se détourne du mal.»
3. Même si dans TOUT ce qui était arrivé dans la première série de malheurs sur lui, Job n’avait pas péché.
Job 1:22 Dans tout cela, Job ne pécha pas, il n’attribua rien d’inapproprié à Dieu.
4. Même si Dieu reproche à Satan de l’inciter à perdre Job sans motif.
Job 2:3 L’Eternel dit à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre. C’est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se détourne du mal. Il persévère dans son intégrité et C’EST SANS RAISON que tu m’incites à le perdre.»
5. Même si Job dit lui-même qu’avant d’être éprouvé à l’extrême qu’il était très positif et que tout allait bien pour lui.
Job 29:18 Je me disais alors: ‘Je mourrai dans mon foyer. J’aurai des jours aussi abondants que le sable.
19 L’eau pourra pénétrer dans mes racines, la rosée passera la nuit sur mes branches,
20 ma gloire sera sans cesse nouvelle et mon arc reprendra des forces dans ma main.’
6. Même si Job n’avait rien d’un homme rongé par la crainte et qu’il était un homme toujours souriant, prêt à consoler les gens.
Job 29:24 Je leur souriais et ils n’osaient pas y croire. Rien ne pouvait altérer le rayonnement de mon visage.
25 Je choisissais le chemin à suivre pour eux et je m’asseyais à leur tête. Je restais là comme un roi au milieu de sa troupe, comme un consolateur auprès des personnes endeuillées.
7. Même si, avant d’être éprouvé, Job s’attendait à vivre continuellement dans le bonheur, ce qui ne cadre pas avec quelqu’un de craintif. Si la loi de l’attraction spirituelle devait toujours s’appliquer dans la vie de Job, il n’aurait jamais été éprouvé car il attendait le bonheur, il espérait la lumière !
Job 30:26 De fait, j’attendais le bonheur, MAIS c’est le malheur qui est arrivé; j’espérais la lumière, MAIS c’est l’obscurité qui est venue.
8. Même si Dieu s’est mis en colère contre les amis de Job parce qu’ils avaient mal parlé au sujet de Job en le rendant responsable de ses épreuves, ne serait-ce pas là déjà une bonne indication qu’on devrait se garder une petite gêne d’essayer de trouver chez Job quelque chose qui aurait donner le droit au diable de l’attaquer ? Dieu disant que c’était de la folie de leur part !
Job 42:7 Après avoir adressé ces paroles à Job, l’Eternel dit à Eliphaz de Théman: «Je suis en colère contre toi et contre tes deux amis parce que vous n’avez pas parlé de moi correctement comme l’a fait mon serviteur Job. 8 Prenez maintenant 7 taureaux et 7 béliers, allez trouver mon serviteur Job et offrez un holocauste pour vous. Mon serviteur Job priera pour vous, et c’est parce que j’ai de la considération pour lui que je ne vous traiterai pas conformément à votre folie. En effet, vous n’avez pas parlé de moi correctement comme l’a fait mon serviteur Job.»
En fin de compte, Dieu disait que c’était pire de penser que Job avait mal agi que de penser que Dieu avait été injuste envers Job, comme Job le prétendait.
Même en évoquant ces huit raisons, restera-t-il des gens pour dire encore que Job a attiré sur lui tous ces malheurs à cause de la loi de l’attraction spirituelle ? Une raison qui rend cette explication attirante, une raison inconsciente la plupart du temps à mon avis, c’est que si Job n’a vraiment rien fait pour attirer sur lui toutes ces terribles épreuves, alors il se pourrait que cela nous arrive aussi même en se comportant aussi bien que Job et que Dieu dirait devant les anges, : « vraiment celui-ci (mettons note nom) c’est mon meilleur ! ». On pourrait voir ce compliment comme une invitation au diable de venir nous frapper !
Je crois que la loi de l’attraction spirituelle s’applique souvent dans le positif (comme avec Abraham, cf. Romains 4:17) comme dans le négatif, même si dans sa grâce, le Seigneur nous protège parfois d’en subir toutes les conséquences quand c’est dans le négatif à cause de nos pensées ou de nos paroles ou encore de nos actions. Merci Seigneur de ne pas toujours nous traiter selon nos iniquités (Psaumes 103:10) !
Cependant, tous ces points que je viens d’énumérer montrent que Job n’était pas du tout dans un état de crainte continuelle avant d’affronter ces terribles épreuves qui l’ont pris au dépourvu parce que ni lui, ni personne d’autre ne s’y attendait. C’était du jamais vu dans l’histoire humaine, il n’y avait eu aucun cas de jurisprudence dans les annales juridiques bibliques humaines pour permettre d’évaluer ce qui arrivait à Job. Si la loi de l’attraction spirituelle a fonctionné PENDANT ses épreuves alors que toutes ses craintes se matérialisaient (santé allant en empirant, amis l’accusant, famille l’abandonnant, populace le méprisant, Dieu se taisant), elle a aussi fonctionné AVANT ses épreuves, car il s’attendait au bonheur pendant des décennies et il a effectivement vécu dans le bonheur pendant des décennies avant que Satan se mette à le calomnier devant Dieu ! (Job 30:26)
Lamentations 3:33 Car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les enfants des hommes. -Segond
Lamentations 3:33 De fait, ce n’est pas de bon coeur qu’il humilie, qu’il cause du chagrin aux hommes. – Segond21
Le mot « volontiers » dans ce passage en hébreu, c’est le mot coeur (leb). Ce n’est pas volontiers que Dieu afflige les hommes, autrement dit, cela ne vient pas de son coeur, surtout pas quelqu’un d’intègre et droit comme Job. On peut déceler au moins cinq raisons, en dehors du comportement de Job, pour lesquelles Dieu a permis à Satan d’éprouver Job.`
1. Aimer Dieu pour qui Il est et non pour ce qu’Il donne.
D’abord pour montrer à Satan et aux restes des témoins de la scène (tant célestes que terrestres) qu’un être humain peut aimer Dieu même dans l’épreuve la plus pénible, même sans comprendre pourquoi cela lui arrive. Cela a honoré Dieu et répondu à l’accusation du diable qui avait avancé que Job n’aimait Dieu que par intérêt.
Job 1:9 Satan répondit à l’Eternel: «Est-ce de façon désintéressée que Job craint Dieu? 10 Ne l’as-tu pas entouré de ta protection, lui, sa famille et tout ce qui lui appartient? Tu as béni le travail de ses mains et ses troupeaux couvrent le pays. 11 Mais porte donc la main contre lui, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu’il te maudira en face.»
Satan n’avait aucun accès dans la vie de Job parce que dernier avait toujours été entouré de la protection divine et cela fatiguait Satan au plus haut point dont le plus grand plaisir est de tourmenter les hommes dont il envie leurs privilèges de création, de domination et de reproduction. Alors quand Dieu lui avait parlé de Job, Satan a sauté sur l’occasion pour l’accuser, parlant de son propre fond menteur.
2. Défendre l’honneur de Dieu en prouvant que Dieu avait dit la vérité au sujet de Job
Ensuite, cela a confirmé la parole de Dieu lui-même. Si Job avait maudit Dieu dans son tourment, Job aurait été un hypocrite et un profiteur qui craignait Dieu seulement parce que ce dernier le faisait prospérer. Job aurait alors fait de Dieu un menteur, parce que Dieu avait déclaré devant la cour céleste que Job était un homme intègre et droit.
Nombres 23:19 Dieu n’est point un homme pour mentir
Dieu est un Dieu de vérité (Ésaïe 65:16), Jésus est la vérité (Jean 14:6) et maintenant l’Esprit de vérité habite en nous pour nous conduire dans toute la vérité (Jean 14:6, 16:23).
3. En tant que archétype de Jésus
Intègre et droit, souffrant sans l’avoir mérité, Job est aussi un archétype de Jésus, comme on a lu que Ézéchiel avait été, rendu muet comme Jésus (Ézéchiel 24:17,27 et Actes 8:32), le juste qui n’avait vraiment pas mérité non plus de souffrir autant. Paul et des millions d’autres chrétiens ont aussi souffert sans cause autre que d’être chrétiens parce que Satan les déteste, comme il détestait Job.
Job 2:11 Trois amis de Job, Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama, apprirent tous les malheurs (ra’) qui lui étaient arrivés. Ils se concertèrent et partirent de chez eux pour aller le plaindre et le consoler!
Psaumes 34:19 Le MALHEUR (ra’) atteint souvent le juste, mais l’Eternel l’en délivre toujours.
Dans le contexte du Psaumes 34, le malheur (ra’ en hébreu) c’est tout ce qui peut arriver de désagréable à quelqu’un, cela n’a pas nécessairement rapport à son comportement, puisque ce verset dit qu’il atteint le juste, cela n’est donc pas une conséquence, comme le croyaient les amis de Job.
Dans la nouvelle alliance aussi, l’apôtre Paul a témoigné que le malheur l’avait souvent atteint par toutes sortes de persécutions mais que, comme David, Dieu l’en avait délivré de toutes.
2Timothée 3:11 A quelles souffrances n’ai–je pas été exposé à Antioche, à Icone, à Lystre ? Quelles persécutions n’ai–je pas supportées ? Et le Seigneur m’a délivré de toutes.
4. On n’a pas besoin de tout comprendre et tout pouvoir expliquer
Dieu voulait que Job réalise qu’il ne pouvait trouver des raisons à tout ce qui arrivait de pénible dans ce monde. Il devait humblement reconnaître que des choses le dépassaient et accepter qu’il n’était pas toujours en mesure d’élaborer des explications raisonnables, même si c’est une gloire digne d’un roi d’en chercher.
Proverbes 25:2 La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses; la gloire des rois, c’est d’examiner les choses.
Quand Dieu lui a parlé au milieu de la tempête, Job a pris conscience de la supériorité de la puissance et de l’intelligence de Dieu par rapport à la sienne. Il n’était donc plus motivé du tout à lui demander des explications. Il a même eu honte d’avoir pensé pouvoir prendre Dieu en tort, il s’est alors repenti. Dieu s’est bien gardé de révéler à Job ce qui l’avait conduit à permettre ces épreuves, mais par sa réponse, Dieu l’avait amené à comprendre comment se comporter pour enfin les faire cesser.
Le Dieu que tu peux tout expliquer n’est pas le vrai Dieu mais une idole que ton intelligence a façonnée dans ses limites de compréhension.
Dieu veut qu’on le respecte et qu’on lui fasse confiance, c’est pourquoi il se garde bien de tout nous expliquer, il nous est donné de ne connaître que partiellement la réalité qui nous entoure, cf. 1Corinthiens 13:9.
Deutéronome 29:29 »Les choses cachées sont pour l’Eternel, notre Dieu; les choses révélées sont pour nous et nos enfants, à toujours, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi.
Job reconnaît lui-même à la fin qu’il avait parlé de choses qui le dépassaient.
Job 42:1 Job répondit à l’Eternel et dit: 2 Je reconnais que tu peux tout, et que rien ne s’oppose à tes pensées. 3 Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? — Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas.
5. Même si cela n’était pas son but, cette épreuve a eu pour conséquence indirecte de disposer Job à la réflexion sur des questions plus profondes et sensibles alors que quand tout allait bien, il se satisfait bien de suivre sa routine religieuse habituelle.
Job 42:4 Ecoute–moi, et je parlerai ; Je t’interrogerai, et tu m’instruiras. 5 Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu. 6 C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre.
Parfois les gens sont tellement ancrés dans leurs convictions que cela leur prend des événements cataclysmiques pour les amener à réévaluer leur vision des choses et leur compréhension de Dieu, comme pour Saul de Tarse qui, à la suite de sa rencontre avec Jésus, avait été rendu aveugle pendant 3 jours. Sans avoir une trop haute opinion de nous-mêmes, seulement par la grâce de Dieu, ce ne sera pas notre cas, nous nous laisserons docilement transformer par la révélation des Écritures dans notre coeur.
Romains 12:2 Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Vraiment, soyons renouvelés dans notre intelligence en réalisant qu’il est plus sage de chercher ailleurs que dans son comportement une raison des épreuves de Job et le texte biblique nous en fournit justement, comme je viens de le démontrer.
En résumé :
Satan s’était attaqué au caractère de Dieu et de Job alors Dieu a déterminé que Job serait son champion pour sauver son honneur et celui de l’humanité en démontrant que Dieu méritait l’adoration de l’homme même dans les pires difficultés.
Voilà où il faut chercher la raison des épreuves subies par Job et pas ailleurs, le contexte mettant en scène les échanges entre Job et ses amis nous la fournit d’emblée.
Vous pouvez aller consulter aussi une longue étude des deux versets où il est écrit que Dieu dit à Satan : « voici, il est dans ta main ».
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