C’est le temps de se lever pour Jésus !

Matthieu 9:9 De là étant allé plus loin, Jésus vit un homme assis au lieu des péages, et qui s’appelait Matthieu. Il lui dit: Suis-moi. Cet homme se leva (anistèmi), et le suivit.

Examinons le verbe grec «anistèmi». Il est un verbe composé d’une préposition «ana» : vers le haut et «istèmi» : tenir, donc se tenir vers le haut, se lever, se relever, comme se relever du sommeil, et aussi du sommeil de la mort, ressusciter. Le Nouveau Testament l’emploie dans tous ces sens.

Matthieu n’est pas ressuscité des morts quand il s’est levé de sa table de change pour suivre Jésus, quoique dans un certain sens, il est passé de la mort à la vie. Il s’est relevé de la mort spirituelle pour avoir la vie éternelle. A notre conversion, on passe par une résurrection spirituelle comme Matthieu. Comme lui, les choses anciennes sont passées, voici maintenant toutes choses deviennent nouvelles, nous sommes ressuscités avec Christ alors nous cherchons les choses d’en haut où il est assis, le fruit du Saint-Esprit pour régner avec lui.

Quand on parle de résurrection, cela implique toujours un relèvement, la personne couchée dans le sommeil de la mort, se réveille et se relève comme la fille de Jaïrus (Marc 5:38-42). Mais on peut aussi se réveiller et se relever sans être mort, comme quand Jésus s’est levé de bon matin pour aller prier (Marc 1:35). On peut encore se lever sans avoir à se réveiller comme Matthieu qui s’est levé pour suivre Jésus (Matthieu 9:9 cité en premier). Et on peut enfin se lever sans avoir du tout l’intention de suivre Jésus, comme le souverain sacrificateur l’a fait devant lui (Matthieu 26:62). On peut même susciter sans ressusciter comme quand quelqu’un décide d’épouser la veuve de son frère pour lui susciter une postérité (Matthieu 22:24) et on peut susciter des enfants d’Abraham à partir de pierres (Matthieu 3:9 avec le verbe «egeirô») puisque Dieu avait créé Adam à partir de la poussière !

Car il y a un autre verbe en grec qui est traduit parfois par ressusciter, c’est «egeirô», il est employé dans les mêmes contextes que «anistèmi». Joseph se réveille après un songe et se lève de son lit, prend sa femme et son fils pour fuir en Égypte.

Matthieu 2:13 Lorsqu’ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit: Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Egypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. 14 Joseph se leva (egeirô), prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Egypte.

Le verbe egeirô montre que les disciples ne l’ont pas juste réveillé dans le bateau envahi par les flots, ils l’ont pris par les bras pour le mettre debout !

Matthieu 8:25 Les disciples s’étant approchés le réveillèrent (egeirô), et dirent: Seigneur, sauve-nous, nous périssons!

Matthieu 17:9 Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre: Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité (anistèmi), des morts.

Comme dans le verset précédent, quand on parle de relever des morts, que ce soit avec le verbe «anistèmi» ou «egeirô», on parle de les ressusciter en les ramenant debout, bien en vie !

Matthieu 10:8 Guérissez les malades, ressuscitez (egeirô) les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.

Marc 5:38 Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue où Jésus vit du tumulte, des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris. 39 Il entra et leur dit: «Pourquoi faites-vous ce tumulte et pourquoi pleurez-vous? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort.» 40 Ils se moquaient de lui. Alors il les fit tous sortir, prit avec lui le père et la mère de l’enfant et ceux qui l’avaient accompagné, et il entra là où l’enfant était couchée. 41 Il la prit par la main et lui dit: «Talitha koumi», ce qui signifie: «Jeune fille, lève-toi (egeirô), je te le dis». 42 Aussitôt la jeune fille se leva (anistèmi) et se mit à marcher, car elle avait 12 ans. Ils furent aussitôt remplis d’un grand étonnement.

Ce passage prouve que les verbes «anistèmi» et «egeirô» ont le même sens puisqu’ils sont employés l’un à la suite de l’autre pour exprimer la même action ; la jeune fille se réveille d’entre les morts en entendant la voix de Jésus lui ordonnant de se lever de son lit de mort.

Matthieu 22:24 Maître, Moïse a dit: Si quelqu’un meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera (anistèmi) une postérité à son frère.

Matthieu 3:9 et ne prétendez pas dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter (egeirô) des enfants à Abraham.

Matthieu 8:15 Il toucha sa main, et la fièvre la quitta; puis elle se leva (egeirô), et le servit.

Matthieu 26:62 Le souverain sacrificateur se leva (anistèmi), et lui dit: Ne réponds-tu rien? Qu’est-ce que ces hommes déposent contre toi?

On s’entend pour dire que le souverain sacrificateur n’est pas ressuscité à cet instant, et il était encore bien mort spirituellement !

Marc 1:35 Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva (anistèmi), et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria.

Jésus s’est levé du sommeil pour aller prier, qui est une image de la mort, comme il l’employa en parlant de la mort de Lazare,

Maintenant que nous avons examiné les verbes «egeirô» et «anistèmi» : relever, ressusciter, regardons la forme nominale d’anistèmi en grec : «anastasis», le relèvement, c’est le seul original du mot, mais il est traduit ainsi seulement une fois dans le Nouveau Testament, les 39 autres fois, c’est le mot résurrection qui est employé parce que le contexte parle de se relever d’entre les morts, pas seulement de son lit après avoir dormi ou de sa chaise pour parler.

Luc 2:34 Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère: «Cet enfant est destiné à amener la chute (ptôsis) et le relèvement (anastasis) de beaucoup en Israël et à devenir un signe qui provoquera la contradiction.

Le relèvement est contrasté avec la chute. Regardons d’abord le sens de ce mot, «ptôsis» en grec,

Matthieu 7:27 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine (ptôsis) a été grande.

«Ptôsis» est un mot de la même famille que «ptôma» : cadavre. Les noms se terminant en -sis parlent d’un processus, tandis que les noms se terminant en – ma parlent d’un état. Alors quand le processus du «ptôsis» est terminé, on obtient le «ptôma» !

Matthieu 24:28 En quelque lieu que soit le cadavre (ptôma), là s’assembleront les aigles.

Ceux qui écoutent les paroles de Jésus sans les mettre en pratique vont chuter, tomber en ruine et périr. C’est ce que Siméon a prophétisé à Marie ; Jésus allait provoquer d’une part par ses paroles et ses actions la chute, la ruine et la disparition des religieux orgueilleux de leur connaissance de la loi mosaïque et d’autre part, le relèvement par la nouvelle naissance et la résurrection des humbles qui cherchent le pardon de leurs fautes.
juillet 10, 2022

  • Merci pasteur, pour ce article qui me donne encore le courage de parler du réveil spirituel des mamans de l’église. Cet article me va droit au cœur et c’est la confirmation de ce que faire dans ma Vie. Je dois me réveiller !!!

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