Si Dieu est bon, pourquoi priverait-Il ses enfants de ce qui est bon ?
C’est une question qui nous a tous passés par la tête, avouons-le. Le Seigneur Jésus nous a enseignés lui-même que nous pouvions nous attendre à de bonnes choses de notre bon Dieu et Père, alors quand ces bonnes choses tardent à se manifester, ce genre de question peut monter à la pensée.
Matthieu 7:11 Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera–t–il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.
C’est donc une question légitime car elle soulève ce qui semble une contradiction en soi ; « pourquoi sommes-nous privés de ce qui est bon si Dieu est bon ? » Cette question a été posée la première fois par celui qu’on a surnommé le calomniateur, c’est ce que signifie diable, diabolos en grec. Dans le jardin, Satan est venu poser la BONNE question, mais il l’a fait d’une manière à insinuer la MAUVAISE réponse, en remettant en question la bonté de Dieu, en faisant remarquer à Ève que Dieu la privait injustement de quelque chose qui serait bon pour elle et son mari.
Voici d’autres variantes plus spécifiques de cette question.
- Si Dieu est bon et que Jésus a pris mes péchés sur la croix, comment se fait-il que je sois encore pris avec ce péché (alcool, cigarette, pornographie, boulimie, anorexie, caractère violent, etc) ?
- Si Dieu est bon et qu’il a béni l’homme et la femme pour vivre ensemble, pourquoi est-ce que je n’arrive pas à trouver quelqu’un qui veut se marier avec moi ?
- Si Dieu est bon et qu’il a béni l’homme et la femme pour se multiplier, pourquoi est-ce que nous n’arrivons pas à avoir des enfants ensemble ?
- Si Dieu est bon et qu’il a béni l’homme et la femme pour vivre ensemble, pourquoi est-ce que mon conjoint me néglige, me trompe, me bat, etc. ?
- Si Dieu est bon et qu’il m’aime, comment se fait-il que je n’arrive pas à avoir des bons amis ?
- Si Dieu est bon et que Jésus a pris nos maladies et nos infirmités sur la croix, pourquoi est-ce que je suis encore infirme ou malade ?
- Si Dieu est bon et qu’il a béni l’homme en le faisant prospérer, pourquoi est-ce que j’ai toujours des problèmes financiers ?
- Si Dieu est bon et qu’il a béni l’homme en lui donnant le jardin à s’occuper, pourquoi est-ce que j’arrive pas à me trouver du travail ?
- Si Dieu est bon et qu’il veut le meilleur pour nous, comment se fait-il qu’on me refuse cette promotion ?
- Si Dieu est bon et qu’il veut le meilleur pour nous, comment se fait-il que je sois né dans ce pays de misère ?
- Si Dieu est bon et qu’il veut le meilleur pour nous, comment se fait-il que je sois pris pour vivre dans ce pays en guerre où je suis persécuté pour ma foi ?
- Si Dieu est bon et qu’il veut le meilleur pour nous, comment se fait-il que le Saint-Esprit n’inspire pas le pasteur de me donner tel ministère dans son église ?
Voilà comment les nombreuses déclinaisons du combat de la foi auquel nous sommes tous confrontés, et vous pourriez en rajouter probablement d’autres vous-mêmes.
Abraham, le père de la foi, y a été confronté quand il a dû attendre jusqu’à 99 ans avant de devenir papa. Il savait que la bénédiction divine sur Adam et Eve s’était manifestée par la multiplication. Il avait entendu Dieu lui promettre qu’il allait se multiplier et que sa descendance allait être nombreuse comme les étoiles qu’il pouvait observer dans le ciel. Mais pendant toutes ces années, le diable a tenté de faire passer Dieu pour un menteur à ses yeux. Voyant qu’Abraham tenait ferme dans sa foi, malgré ses 86 ans bien sonnés, le diable lui a suggéré un plan B (sa servante Agar), en passant par sa femme comme il l’avait fait avec la femme d’Adam. Et comme Adam, Abraham est tombé dans le panneau en trouvant que l’idée avait du sens, d’autant plus que ce n’est pas facile de dire non à la femme qu’on aime !
Dans sa grâce, Dieu a quand même béni Abraham, comme Il a béni Adam en leur accordant une descendance par laquelle leur Sauveur allait venir porter la peine de leur désobéissance quand ils ont manqué de foi en Dieu lors de leur privation.
Nous qui sommes fils d’Adam et d’Abraham, connaissons aussi les promesses divines et le bon caractère de Dieu, mais nous avons aussi manqué de foi à l’occasion. Heureusement que Dieu ne change pas et que sa miséricorde et son pardon nous sont aussi accessibles. Comme Abraham, nous n’avons aucune idée quand notre privation va cesser, mais nous pouvons exercer notre foi dans le bon Dieu qui récompense éventuellement ceux qui Le cherchent.
Je n’ai toujours pas donné la BONNE réponse à la BONNE question ! Il est temps que je vous la livre. Le Saint-Esprit a révélé à l’apôtre Jacques POURQUOI Dieu tarde parfois à nous donner ce qui est bon ; c’est pour développer notre patience. «La belle affaire» ! pourraient dire certains, s’il y a une vertu qu’on n’aime pas exercer, c’est bien celle-là ! Eh bien oui, la Parole de Dieu nous révèle que la privation de ce qui est bon contribue à perfectionner notre caractère (Ja.1:2-4), pour qu’on ressemble à Jésus, n’est-ce pas le but ultime pour lequel nous avons été créés après tout ? Oh, que Dieu dirige nos coeurs vers la patience de Jésus ! (2Th.3:5).
Quand nous remarquons qu’Il nous manque quelque chose (la sagesse dans ce passage, mais cela peut être n’importe quoi d’autre), la chose à faire c’est de le demander avec foi et d’attendre patiemment l’exaucement, sans douter de la bonté de Dieu parce que cela annulerait l’exaucement (Ja.1:5-8).
Jacques 1:2 Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés,
3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience.
4 Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.
5 Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.
6 Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre.
7 Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur:
8 c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies.
La patience de notre Seigneur est notre salut (2Pierre 3:15), c’est donc en exerçant la patience dans la joie que produit la foi que nous allons expérimenter toutes les dimensions du salut.
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