Qu’est-ce que le Canon des Saintes Écritures ?
Le canon est associé au combat dans notre pensée moderne, alors pourquoi parle-t-on de canon des Écritures ?
À l’origine, le roseau (héb. : qanèh) servait de règle ou d’instrument de mesure comme la règle d’un charpentier (Ézéchiel 40:3-8; 41:8 ; 42:16-19).
Ezéchiel 40:3 Il me conduisit là; et voici, il y avait un homme dont l’aspect était comme l’aspect de l’airain; il avait dans la main un cordeau de lin et une canne (héb. : qanèh) pour mesurer, et il se tenait à la porte.
Jésus est le divin charpentier et il nous a donné sa règle de conduite. C’est dans ce sens que l’apôtre Paul appliqua le mot grec kanôn comme la » règle de conduite » au moyen de laquelle les chrétiens devaient mesurer leur manière d’agir (Galates 6:16, Philippiens 3:15-16).
Galates 6:16 Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle (grec : kanon), et sur l’Israël de Dieu!
Philippiens 3:15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. 16 Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas (grec : kanôn).
Dans 2Corinthiens 10:13-16, le « kanôn » se réfère plutôt au » territoire » mesuré qui lui était attribué (2Corinthiens 10:13-16).
2Corinthiens 10:13 Pour nous, nous ne voulons pas nous glorifier hors de toute mesure; nous prendrons, au contraire, pour mesure les limites (grec : kanôn) du partage que Dieu nous a assigné, de manière à nous faire venir aussi jusqu’à vous. 14 Nous ne dépassons point nos limites (grec : kanôn), comme si nous n’étions pas venus jusqu’à vous; car c’est bien jusqu’à vous que nous sommes arrivés avec l’Evangile de Christ. 15 Ce n’est pas hors de toute mesure, ce n’est pas des travaux d’autrui, que nous nous glorifions; mais c’est avec l’espérance, si votre foi augmente, de grandir encore d’avantage parmi vous, selon les limites (grec : kanôn) qui nous sont assignées,
16 et d’annoncer l’Evangile au delà de chez vous, sans nous glorifier de ce qui a été fait dans les limites (grec : kanôn) assignées à d’autres.
Dans aucun de ces passages, le mot grec kanôn n’est utilisé pour les Écritures. La première fois que ce mot a été utilisé pour les Écritures, c’est par le célèbre apologète Athanase au quatrième siècle.
Le canon de la Bible en vint alors à désigner le catalogue des livres divinement inspirés dignes de servir de règle en matière de foi, de doctrine et de conduite. Le canon des Écritures est donc un territoire spirituel dont le Saint-Esprit a établi des limites. Beaucoup de livres sont édifiants, mais seulement ceux faisant partie de la Bible ont le droit d’être considérés comme étant la Parole de Dieu écrite.
Fondamentalement, quand nous parlons de canonicité aujourd’hui, nous parlons de la qualité du caractère des Écritures par laquelle elles sont notre règle de foi et de vie en tant que l’infaillible et inerrante Parole de Dieu. Cela veut dire qu’une chose est canonisable, qu’elle rencontre les normes. Elle est à la hauteur des règles de canonicité. Et c’est là le caractère des Écritures. Elles se montrent à la hauteur comme étant divinement inspirées par Dieu, donc, en retour elles deviennent notre règle.
Pour mieux comprendre ce qu’est le canon, nous pourrions prendre exemple sur la canonisation des saints dans l’Église catholique, quand des gens pieux rencontrent les normes établies par l’Église catholique, ils deviennent canonisés. De même, les livres rencontrant les normes établies par l’Église sont canonisés, reconnus comme étant la Parole de Dieu.
On peut donc dire que le canon des Écritures c’est ce que Jésus nous a laissé comme règle de charpentier pour construire son église.
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