Qu’est-ce que j’ai appris ?
J’ai appris…
Celui qui a dit cela, c’est l’apôtre Paul dans l’épître aux Philipiens.
Si l’apôtre Paul a dû apprendre des choses, lui a fait des voyages missionnaires et écrit des épîtres, je pense que nous pouvons aussi nous attendre à avoir à apprendre des choses durant notre vie chrétienne. Quand nous nous convertissons à Jésus-Christ, nous ne sommes pas un produit fini.
Ceci étant acquis, nous pouvons passer à l’étape suivante ; qu’est-ce que le Seigneur veut m’apprendre présentement par les circonstances de ma vie, par ceux que je rencontre, par mes lectures, par les prédications que j’entends, par tout autre moyen ?
C’est très important, parce que si nous ne sommes pas conscients des leçons que Dieu veut nous enseigner, nous allons échouer aux tests qu’il nous fait passer. Comme tout bon enseignant, le Seigneur nous refera passer les mêmes tests jusqu’à ce que nous les réussissions.
Pour des exemples pratiques, revenons à l’affirmation de l’apôtre Paul ; qu’avait-il confié avoir appris en particulier dans l’épître aux Philipiens ? Il avait appris à vivre dans l’abondance et la disette. Ça peut avoir l’air banal à lire, mais pensons un peu à ce que cela implique.
Vivre dans l’abondance
Quels sont les signes de quelqu’un qui n’a pas appris à vivre dans l’abondance ?
L’arrogance, l’orgueil, le jugement, l’égoïsme.
On regarde les autres de haut, on pense tout bas ou on dit tout haut qu’ils n’auraient qu’à se prendre en main pour réussir aussi bien que nous.
Ce jugement étouffe le désir de l’Esprit en nous qui nous encourage au partage. En gardant tout pour nous, on s’isole les uns des autres, on se prive d’expérimenter l’amour de Dieu et l’amour fraternel. L’apôtre Jean le confirme en disant que l’amour du Père ne peut habiter avec l’amour du monde et son orgueil des biens matériels.
Le piège de l’abondance n’est pas seulement sur le plan matériel, il peut être aussi sur le plan spirituel, par exemple, se laisser éblouir par l’histoire, par la grandeur de notre église ou de notre dénomination, s’enorgueillir de dons, de bénédictions, de visions, de révélations.
L’abondance sur le plan affectif peut devenir aussi un piège ; ceux qui ont de bons amis, une vie conjugale comblée, des bons enfants seront tentés de s’en attribuer au moins une partie du mérite et de se faire moralisateurs.
Comment apprendre à vivre dans l’abondance ?
Tout d’abord, reconnaître humblement que tout est un don de Dieu, cf. 2Co.3:5 ; c’est lui qui nous donne la santé, les capacités et permet des rencontres bénies.
Parfois, cela ne risque pas d’être suffisant, le Seigneur a dû prendre les grands moyens pour préserver l’apôtre Paul, lit-on dans 2Co.12. Son écharde dans la chair a contribué à lui apprendre à vivre dans l’abondance.
Vivre dans la disette
Quels sont les signes de quelqu’un qui n’a pas appris à vivre dans la disette ?
Les murmures, la dépression, la recherche de la satisfaction en dehors du plan de Dieu.
C’est si naturel de se mettre à se plaindre quand nous sommes en manque ; se plaindre par exemple que notre salaire est trop bas, que notre conjoint nous néglige, que les enfants sont paresseux, que notre église est endormante, mais c’est alors un affront fait au Seigneur qui nous a promis de prendre soin de nous en toutes circonstances. Un chrétien plaignard est un très mauvais témoignage, il n’attirera personne à Jésus-Christ. Certains ont payé de leur vie :
1Co.10:10 Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par l’exterminateur.
11 Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.
Celui qui murmure est plutôt passif tandis que d’autres passent à l’action ; insatisfait de sa vie de couple, le conjoint sera tenté d’aller tenter de combler ailleurs son besoin ( affection, sexe, sécurité, estime, etc.) plutôt que d’être à l’écoute de ce que Dieu veut lui apprendre dans sa disette. Dans sa sagesse, Salomon avait recommandé à ses lecteurs :
Ecclésiaste 7:14 Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait l’un comme l’autre
Dans son impatience, Sara n’en pouvait plus d’être stérile et elle a concocté un plan pour avoir un enfant. Cela a fini par lui causer bien des problèmes, comme c’est habituellement le cas quand on refuse d’apprendre de vivre dans la disette dans un ou plusieurs domaines pour le temps que ce sera la volonté de Dieu pour notre vie.
Qu’est-ce que Dieu est en train d’essayer de t’apprendre ces temps-ci, t’en rends-tu compte ? Tu ne le sais pas ? Demande-le à ton Maître, il ne demande pas mieux que d’enseigner ses disciples réceptifs.
Laisser un commentaire