Comment choisir entre les variantes de manuscrits ?

Le père du webmestre devant les grottes de Qumram où ont été découverts des manuscrits de l’Ancien Testament.

L’Ancien Testament

Les plus vieux manuscrits conservés de l’Ancien Testament sont ceux retrouvés près de la Mer Morte en 1948. On les a datés autour de la venue de Jésus-Christ. Ils sont plus de 1000 ans plus anciens que les plus vieux manuscrits de l’Ancien Testament conservés auparavant. Quand les érudits ont comparé les textes, ils se sont aperçus qu’il y avait peu de variantes de textes entre ces manuscrits pourtant écrits à plus de 1000 ans d’intervalle, une seule lettre sur mille variait en moyenne. Les rouleaux retrouvés dans ces cavernes autour de la Mer Morte contenaient deux copies presque complètes du livre d’Esaïe qui « s’avéraient être à plus de 95 % du texte, identiques, mot à mot, avec notre Bible hébraïque standard. Les 5% de variations concernaient des glissements manifestes de la plume, et des variantes orthographiques » (Geisler and Brooks, pages 158-159). La découverte des rouleaux de la mer Morte fournit des preuves évidentes que le texte de l’Ancien Testament n’a pratiquement pas varié depuis plus de 2000 ans !Cela manifeste le soin porté par les scribes à retranscrire ce qu’ils considéraient comme étant la Parole de Dieu. Ce texte était vraiment sacré pour eux.

Contrairement au Nouveau Testament, il existe très peu de vieux manuscrits de l’Ancien Testament. Cela est dû au respect porté par les Juifs pour la pureté des Écritures. Pour les juifs, le texte était sacré au point qu’ils se débarrassaient des copies selon une cérémonie bien précise. Les copies usées étaient entreposées dans une chambre spéciale de la synagogue appelée Genizah (mot qui signifie « cachette »). Après avoir accumulé un certain nombre de copies, on les enterrait ensemble, habituellement dans le tombeau d’un érudit juif. Les juifs croyaient que cela préviendrait les lecteurs d’une lecture erronée de la Parole de Dieu due à des endroits usées où l’Écriture se serait effacée. La précision du texte s’est conservée de copie en copie parce que les scribes le considéraient trop sacré pour en changer une seule lettre. En 1890, dans une synagogue du Caire en Égypte, on a découvert plusieurs fragments de manuscrits dans une de ces cachettes datant autour du 7ème siècle ap. J.C.

Jésus a déclaré sans équivoque l’inerrance et la conservation des Écritures :

Matthieu 5:18 il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé

Matthieu 24:35 le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.

C’est exactement ce que nous sommes en droit d’espérer si la Bible est la Parole de Dieu. L’apôtre Paul a écrit que les Juifs avaient eu un rôle spécial à jouer dans la préservation des Ecritures :

Romains 3:1-2 Quel est donc l’avantage des Juifs ? […] Il est grand de toute manière, et tout d’abord en ce que les oracles de Dieu [les Ecritures] leur ont été confiés.

Les scribes avaient un profond respect pour l’avertissement biblique suivant :

Deutéronome 4:2 Vous n’ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n’en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de l’Eternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris.

Depuis le temps d’Esdras, on appelait en hébreu les scribes qui recopiaient la Bible des « sopherim», ce qui signifie des «compteurs» car ils comptaient le nombre de lettres et de mots de chaque livre qu’ils avaient copié pour comparer avec l’original et ainsi s’assurer qu’il avait été exactement recopié.

Parce que la Bible est la Parole de Dieu, elle a été libre d’erreur quand Dieu l’a inspirée aux rédacteurs et c’est ce même Dieu qui a inspiré les copistes à faire leur travail avec autant de soin. Cela n’aurait pas eu de sens que Dieu permette à sa Parole d’être corrompue, comme le prétendent les musulmans qui n’ont pas d’autres choix de mettre en doute l’autorité de la Bible puisque le Coran contredit la Bible dans plusieurs doctrines essentielles au salut.

Tite 1:1 Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété,
2 lesquelles reposent sur l’espérance de la vie éternelle, promise dès les plus anciens temps par le Dieu qui ne ment point,
3 et qui a manifesté sa parole en son temps par la prédication qui m’a été confiée d’après l’ordre de Dieu notre Sauveur,

Jérémie 26:2 Ainsi parle l’Eternel: Tiens-toi dans le parvis de la maison de l’Eternel, et dis à ceux qui de toutes les villes de Juda viennent se prosterner dans la maison de l’Eternel toutes les paroles que je t’ordonne de leur dire; n’en retranche pas un mot.

Certains avancent qu’il est impossible que la Bible soit sans erreur puisqu’elle a été écrite par des hommes sujets à l’erreur. Oui, les hommes sont sujets à l’erreur mais cela ne veut pas dire qu’ils vont faire des erreurs tout le temps. Nous pouvons dire ou faire plusieurs tâches sans commettre d’erreur. Quand je fais des coupes de cheveux, la plupart du temps, je ne fais pas d’erreur alors si en plus le Saint-Esprit vient inspirer aux hommes ce qu’ils écrivent, c’est tout à fait concevable qu’ils aient accompli cela sans faire d’erreur !

Les rares divergences dans les chiffres ou les noms sont nécessairement dues à des erreurs de copistes car Dieu a de la suite dans les idées et il sait évidemment compter ! Dieu est parfait, il sait tout et il ne peut pas mentir alors c’est totalement incompatible avec son caractère de penser qu’il pourrait y avoir des erreurs dans ce qu’il a dit aux hommes.

Le Nouveau Testament

Présentement, on a recensé plus de 6000 manuscrits du Nouveau Testament, complet ou en partie, datant des premiers siècles de l’église, imaginons aussi facilement que plusieurs milliers d’autres manuscrits se sont perdus au fil des temps pour diverses raisons. Par exemple, l’empereur Dioclétien avait ordonné la destruction de toutes les Bibles par le feu en 303 ap JC. Il fit frapper une médaille avec l’inscription: « La religion chrétienne est détruite et l’adoration des dieux restaurée. » – il n’avait manifestement pas réussi car 22 années plus tard, l’empereur Constantin avait ordonné 50 nouvelles copies de la Bible.

Aucun autre livre n’a autant de manuscrits pour l’appuyer. En comparaison, l’Illiade d’Homère, le livre le plus populaire de la littérature classique grecque n’a que 650 copies tandis que les tragédies d’Euripide n’existent qu’en 330 copies qui datent d’au moins 800 ans après l’original tandis que dans le cas du Nouveau Testament, les plus vieux manuscrits datent d’environ 100 ans après l’original.

Voici une citation de Philip W. Comfort, The Complete Guide to Bible Versions, (Wheaton, Illinois: Tyndale House Publishers, Inc.) 1991.

« Finalement, on doit dire que s’il y a certainement des différences dans plusieurs manuscrits du Nouveau Testament, aucune doctrine fondamentale de la foi chrétienne ne repose sur une variante de manuscrit. Frederic Kenyon, un paléographe renommé qui étudit les textes anciens, affirme la même chose en disant : « Le chrétien peut prendre toute la Bible dans sa main et dire sans peur ni hésitation qu’il tient la vraie Parole de Dieu, transmise sans perte essentielle de génération en génération à travers les siècles». « 

Mais en quoi consistaient ces variantes de manuscrits au juste ?

Les scribes avaient aussi diverses motivations pour modifier le texte, parfois c’était pour changer un mot archaïque pour un autre mot plus usuel, c’était pour rendre le texte plus facile à comprendre et expliquer. Répétons-le, Dieu a veillé cependant à ce que les variantes dans les manuscrits n’aient pas d’impact doctrinal.

Comme un érudit l’a fait remarquer : « Si nous confrontons ce que déclare le texte du Nouveau Testament actuel avec n’importe quel autre ancien écrit, nous devons […] proclamer qu’il est merveilleusement exact » (McDowell, page 45). Une autre personnalité éminente a déclaré : « On ne pourra jamais assez insister sur le fait qu’en substance, le texte de la Bible est sûr, particulièrement dans le cas du Nouveau Testament […] On ne peut pas en dire autant d’aucun autre livre ancien dans le monde » – Douglas S. Winnail.

Le simple fait de posséder une Bible dans sa langue maternelle fut quelque chose d’impensable pour la grande majorité des chrétiens des 15 premiers siècles du christianisme alors que cela va de soi pour nous. Pendant 1500 ans, jusqu’à l’avènement de l’imprimerie, seulement quelques riches pouvaient se permettre d’avoir une Bible en leur possession en latin ou en grec et ils dépendaient des érudits religieux pour la leur traduire dans leur langue maternelle. Les ecclésiastiques avaient donc un grand pouvoir spirituel sur leur communauté qui dépendait d’eux pour la nourriture spirituelle qu’est la Parole de Dieu. On comprend alors que les religieux furent très réticents à ce que les fidèles aient en leur main la Bible dans leur propre langue. Un riche commerçant du nom de Pierre Valdo (1140-1217) consacra sa fortune à la traduction de la Bible dans la langue de son époque à Lyon en France. En 1199, des vaudois, c’est ainsi qu’on appelait ceux qui l’avaient aidé dans cette noble entreprise, périrent sur le bûcher pour avoir diffusé des portions de la Bible en langue populaire. Chez les anglais, il y eut d’abord l’effort de Bède le Vénérable (673-735) qui traduisit l’évangile de Jean. Ensuite, Wycliffe traduisit la Bible en anglais en 1382, on a encore plus de 70 Bibles anglaises de cette époque précédant l’imprimerie. Les disciples de Wycliffe répandaient les Bibles parfois au péril de leur vie. Jusqu’à une époque récente, les prêtres catholiques passaient de maison en maison pour en arracher les Bibles, en cas de refus, les récalcitrants faisaient face à l’excommunication ( et non pas « excommunion » car cela vient du latin : ex-communicare, « mettre hors de la communauté ». Par contre, le verbe est bien « excommunier »!). Ce n’est qu’avec Vatican II, dans les années 1960, que les choses ont commencé à changer quand l’église catholique a finalement réalisé qu’elle ne pouvait plus empêcher les gens d’avoir leur propre Bible dans leur langue maternelle.

Les anciennes versions de la Bible


Les Targums araméens

Puisque les targums sont des commentaires, c’est le sens du terme, ils sont plutôt des paraphrases du texte biblique, ils sont toutefois utiles car ils donnent des explications des expressions figurées et fournissent les interprétations officielles des passages dans la synagogue. Les premiers targums datent de l’exil, à l’époque où les juifs avaient cessé de parler hébreu et avaient besoin qu’on leur traduise en araméen les Écritures.

Néhémie 8:7 Josué… et les Lévites, expliquaient la loi au peuple, et chacun restait à sa place. 8 Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu, et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu.

La vieille traduction latine et la Vulgate

La vieille traduction latine est probablement une traduction juive basée sur la Septante, d’après ce qu’on peut voir des citations trouvées dans les Pères de l’Église et dans les notes en marge de la Vulgate car on n’a plus de manuscrit de cette version.

En ce qui concerne la Vulgate, c’est Jérôme qui l’a traduite suite à une commande du pape Damase. Jérôme avait fait plusieurs tentatives de traductions en révisant des textes latins mais il s’est finalement basé sur le texte hébreu.


La Peshitta (mot qui signifie « simple ») syriaque


Cette traduction a débuté dans la ville d’Edessa, au premier siècle ap. JC pour se terminer au IVe siècle. Elle semble suivre fidèlement le texte hébreu mais elle pourrait avoir été traduite à partir de la Septante pour certains livres.

La Septante LXX

Au temps des apôtres, la version courante de l’Ancien Testament était la Septante, appelée ainsi parce que, selon une tradition contestée par certains, elle avait été complétée par 72 érudits juifs (6 de chaque tribu) à Alexandrie pour les croyants qui ne comprenaient plus très bien l’hébreu, c’est-à-dire à peu près tout le monde puisque les Juifs parlaient araméen depuis leur séjour de 70 ans à Babylone. D’autres pensent qu’elle fut traduite sur une période allant de 295 à 132 av JC. Même si l’araméen est une langue cousine de l’hébreu, elle diffère assez de celle-ci pour la rendre difficilement compréhensible pour le commun des mortels, comme le démontre les deux passages suivants.
à

2Rois 18:26 Eliakim, fils de Hilkija, Schebna et Joach, dirent à Rabschaké: Parle à tes serviteurs en araméen, car nous le comprenons; et ne nous parle pas en langue judaïque, aux oreilles du peuple qui est sur la muraille.

Ésaïe 28:11 Hé bien! c’est par des hommes aux lèvres balbutiantes et au langage barbare que l’Eternel parlera à ce peuple.

Quand on compare la traduction grecque de l’Ancien Testament avec le texte en hébreu, on remarque des divergences. Les auteurs du Nouveau Testament ont cité la plupart du temps la Septante qui était probablement la seule qu’ils pouvaient bien comprendre. Cela donne parfois des résultats intéressants.

Psaume 8:4 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui?
5 Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, Et tu l’as couronné de gloire et de magnificence.
6 Tu lui as donné la domination sur les oeuvres de tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds,

Hébreux 2:6 Or quelqu’un a rendu quelque part ce témoignage: Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, Ou le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui?
7 Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Tu l’as couronné de gloire et d’honneur,
8 Tu as mis toutes choses sous ses pieds.

Dans le Psaume 8 en hébreu, le passage concerne les créatures humaines. Puisque Jésus est éternel, l’auteur de l’épître aux Hébreux a pu appliquer ce passage à Jésus en suivant le texte de la Septante – en effet, Jésus s’est abaissé volontairement pour un temps sous les anges, cf. Ph.2:5-11 – mais cela aurait été impossible s’il avait cité la version hébraïque sur laquelle nos Bibles sont basées parce que cela aurait impliqué que Jésus aurait été créé de peu inférieur à Dieu comme le reste des hommes. Il ne pouvait donc pas suivre le texte hébreu qui est pourtant fidèle à l’original pour les raisons qu’on a évoquées auparavant.


Comment choisir parmi les variantes de manuscrits


En mettant en place certaines balises de triage, les érudits sont parvenus à rétablir des règles pour aider les traducteurs de la Bible dans le choix des variantes à privilégier dans leurs éditions. Les traducteurs ont quand même le dernier mot, c’est pourquoi il est important de consulter plusieurs traductions de la Bible régulièrement.

Avez-vous une idée de la manière dont ils se sont pris pour y parvenir ?

  1. Habituellement, la variante se retrouvant dans le plus vieux manuscrit sera préférée puisqu’elle a moins de chance d’avoir dévié du texte l’original. Les plus anciens papyrus trouvés dans les tombeaux égyptiens de chrétiens datent de 150 ap JC environ. Les égyptiens aviaent cette habitude de se faire enterrer avec des objets qui leur étaient chers, alors les chrétiens d’Égypte ont gardé cette habitude, ce qui explique la multitude de papyrus avec des textes bibliques qu’on a retrouvé dans les tombes en faisant des fouilles.
  2. La variante la plus difficile est préférable à la plus facile car la tendance naturelle est de rendre les choses plus faciles, donc le texte modifié sera en général plus facile à comprendre que le texte original, à moins que la confusion provienne d’une erreur d’attention de copiste.
  3. La variante plus courte est préférable à la variante plus longue car les copistes ont tendance à rajouter des mots pour embellir ou clarifier le texte. Par exemple, l’évangile de Marc a trois conclusions, la plus courte est probablement la plus ancienne.
  4. La variante qui explique le mieux toutes les variantes de lecture est probablement l’originale. Par exemple dans le Psaume 22 la variante « ils ont percé » (comme c’est cité pour Jésus dans le Nouveau Testament) est préférable à celle « comme un lion » qui ne diffère que d’une lettre à la calligraphie semblable.
  5. La variante qui obtient le support géographique le plus étendu doit être préférée à celle qui est localisée dans un seul endroit. Par exemple, si la LXX et la version samaritaine qui n’ont probablement pas eu d’influence mutuelle s’entendent sur une variante de manuscrit, il y a d’excellentes chances que ce soit la bonne.
  6. La variante qui ressemble le plus au style, à la diction et au point de vue de l’auteur est à considérée plus attentivement, mais on doit être prudent avec cette règle car elle est somme toute assez subjective.
  7. La variante qui ne reflète pas le biais théologique des traducteurs. Par exemple, les Massorètes, qui ont rajouté les voyelles sous l’alphabet hébraïque juste en consonnes, avaient un concept très transcendant de Dieu, ils avaient tendance à corriger les textes ressemblant à de l’anthropomorphisme

Voici maintenant 11 façons pour produire des variantes de manuscrit.

  1. Homonymie
    Certains mots se prononcent pareillement mais ont une manière différente de s’écrire. Par exemple, « sou » et « sous » en français. En hébreu, le son «lo» est soit une négation (lamedh-aleph), soit une périphrase signifiant « à lui » (lamedh-waw). C’est le contexte qui le détermine. Alors il peut arriver que le copiste qui entendait la lecture du texte choisisse le mauvais.
  2. Haplographie
    Cela se produit quand on écrit une fois ce qu’on aurait dû écrire deux fois. Par exemple, le texte de Juges 20:13 parle de Benjamin, alors qu’on aurait dû lire les fils de Benjamin ; en hébreu, ben signifie fils, il y aurait dû avoir répétition du mot « ben » mais certaines manuscrits l’ont omis.
  3. Dittograqphie
    C’est le contraire du précédent ; une variante de manuscrit écrira deux fois un mot qu’on aurait dû écrire qu’une seule fois.
  4. Métathèse
    Cela se produit quand on change l’ordre des lettres par inadvertance
  5. Fusion
    Rappelons-nous qu’anciennement, en hébreu, on ne laisse pas d’espace entre les mots, ce qui explique pourquoi certaines lettres s’écrivaient différemment quand on les plaçaient à la fin d’un mot. Cela a contribué à l’occasion que les mots soient mal séparés et qu’une lettre appartenant au mot suivant soit rattachée au mot précédent ou vice et versa.
  6. Fission
    L’absence d’espace entre les mots cause un autre problème ; parfois un mot peut être séparé en deux mots distincts dans certaines copies de manuscrits.
  7. Une lettre prise pour une autre
    Certaines lettres en hébreu se ressemble, il arrive donc qu’on retrouve des variantes de manuscrits ayant un yod au lieu de waw, par exemple, ce qui change le sens du texte.
  8. Homoeoteleuton
    On appelle ainsi les mots qui ont la même terminaison. Cela peut se produire quand l’oeil du copiste passe par-dessus des mots par inadvertance qui sont identiques aux mots de la phrase précédente.
  9. Homoeoarkton
    On appelle ainsi les mots qui ont le même commencement et qui sont omis par inadvertance selon le même principe que le précédent.
  10. Omission accidentelle de mots
    La distinction avec les deux cas précédents est que cette omission n’est pas dû à des phrases au commencement ou à la fin identiques. Il nous arrive tous d’omettre des mots quand nous écrivons, c’est donc par surprenant que cela soit aussi le cas dans certains manuscrits qui nous sont parvenus.
  11. Variantes basées sur des points de voyelle seulement
    Rappelons que ce sont les Massorètes du Moyen-Age qui ont inventé le système des voyelles dans l’alphabet hébreu de 22 lettres ne contenant que des consonnes. Tant que les gens parlaient l’hébreu, ils arrivaient facilement à lire, mais quand l’usage parlé a pratiquement disparu à cause de la dispersion des juifs dans les nations, il est venu un temps où une aide à la lecture devint nécessaire pour comprendre le texte. Les Massorètes ont donc dû faire des choix, et les voyelles qu’ils ont choisi peuvent correspondre parfois à une autre mot que celui qui avait été compris dans les traductions précédentes en d’autres langues, produisant ainsi des variantes de manuscrits.

juin 1, 2019

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  • Article vraiment très intéressant mais comment se défendre face à des musulmans qui disent que la Bible est falsifié en nous montrant des verset ajouté, enlevé.. Que répondre ? Et surtout qu’en penser ? J’avoue ne pas savoir quoi faire de cette information.. Pouvez vous m’éclairer ou me diriger vers un article ? Je vous remercie

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