Dehors, l’intrus!

J’ai fait un rêve très significatif, j’étais dans ma maison et j’ai entendu quelqu’un qui arrivait. Je me suis dirigé vers la porte et avant que j’y parvienne, la personne avait ouvert la personne sans même cogner. J’ai juste vu sa tête qui était passée par la porte entrouverte. Cette personne me souriait mais elle était extrêmement laide. Tout de suite, j’ai eu le réflexe de me précipiter sur la porte pour la refermer rapidement et empêcher cet individu de pénétrer dans ma maison. Mon rêve était si réel que j’ai poussé vigoureusement ma femme dans le lit et c’est ce qui m’a réveillé ! Heureusement, je ne lui ai pas fait mal, elle ne s’est même pas réveillée.

Je me suis mis alors à réfléchir sur la signification de ce rêve. J’ai vite compris que ce personnage était un démon qui s’invitait lui-même dans ma maison en tentant d’être sympathique mais son apparence le trahissait. Ce démon était aussi très impoli, à l’inverse de notre Seigneur Jésus-Christ doux et humble de coeur qui frappe à notre porte et attend qu’on le laisse entrer, alors qu’il aurait tous les pouvoirs et l’autorité nécessaires pour s’imposer à nous.

Apocalypse 3:20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi.

J’ai continué à réfléchir sur la signification de ce rêve les jours qui ont suivi à savoir sur quel genre de démon était-ce, sur quelles étaient ses intentions au juste. Quelques nuits plus tard, il m’est venu fortement à la pensée que c’était le démon de la comparaison. Il y a plusieurs années, j’avais lu une pensée d’un écrivain égyptien qui m’avait marqué, il s’appelait Yahya Haqqi (1905-1990).

Celui qui aime n’a pas besoin de comparer; quand la comparaison entre par la porte, l’amour sort par la fenêtre.

Ce démon essayait de se rendre sympathique en forçant l’entrée dans mes pensées pour comparer ma situation avec celle de mes collègues et soulever ainsi des disparités. Son but anodin en apparence était de miner l’efficacité de mon travail, soit en m’entraînant dans l’orgueil en pensant ce que j’ai de plus que les autres ou soit en tombant dans le puits de la frustration et de l’amertume. On ne sort jamais gagnant avec la comparaison, on va toujours trouver chez les autres quelque chose qu’on se penserait être en droit d’avoir nous aussi ; que ce soit sur le plan salarial, sur les conditions de travail, sur le type d’emploi, sur notre rôle dans l’église, sur l’endroit où on habite, sur notre conjoint, sur nos enfants, sur notre apparence, sur notre santé, etc. L’apôtre Pierre était en compétition avec Jean pendant le séjour de Jésus sur la terre, chacun s’estimant le plus grand, alors quand Jésus avait prophétisé sur le sort qui attendait Pierre, celui-ci a demandé à Jésus ce qui se produirait avec Jean, encore pour se comparer. La réponse de Jésus fut sans appel, je paraphrase : «Ce n’est pas de tes affaires, mon Pierre, concentre-toi sur ta tâche et suis-moi !»

Jean 21:21 En le voyant, Pierre dit à Jésus: «Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il?» 22 Jésus lui dit: «Si je veux qu’il vive jusqu’à ce que je revienne, en quoi cela te concerne-t-il? Toi, suis-moi.»

Le futur aura soin de lui-même, dit Jésus, laissons-le tranquille, réjouissons-nous seulement que le Seigneur a prévu pour nous des plans de bonheur et un avenir rempli d’espérance, comme le promet Jérémie 29:11, l’un des versets les plus populaires de la Bible.

La comparaison peut être aussi au sujet des saisons de notre vie et se mettre à être nostalgique du passé, du «bon vieux temps», et là aussi, c’est un exercice dans lequel on sortira amoché.

Ecclésiaste 7:10 Ne dis pas: D’où vient que les jours passés étaient meilleurs que ceux ci? Car ce n’est point par sagesse que tu demandes cela.

Le meilleur antidote pour repousser le démon de la comparaison, c’est de toujours garder à la pensée que tout ce que nous avons, c’est une grâce, il n’y a aucun mérite, nous ne sommes pas meilleurs que ceux qui naissent dans le dénuement total. C’est une grande leçon que l’apôtre Paul avait dû enseigner aux chrétiens de Corinthiens qui passaient leur temps à se comparer entre eux.

1Corinthiens 4:6 Frères et soeurs, c’est à cause de vous que j’ai appliqué ces images à Apollos et à moi-même, afin que vous appreniez par notre exemple à ne pas aller dans vos pensées au-delà de ce qui est écrit et que personne ne s’enfle d’orgueil en prenant parti pour l’un contre l’autre. 7 En effet, qui est celui qui te distingue? Qu’as-tu que tu n’aies pas reçu? Et si tu l’as reçu, pourquoi faire le fier comme si tu ne l’avais pas reçu?

1Corinthiens 15:10 Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et la grâce qu’il m’a accordée n’a pas été inefficace: au contraire, j’ai travaillé plus que tous les autres apôtres-non pas moi, en réalité, mais la grâce de Dieu qui agit en moi.

Soyons reconnaissants à notre Dieu si généreux pour ce qu’il nous permet de jouir et prions qu’il nous donne la sagesse nécessaire pour profiter de tout ce qu’il a en réserve pour nous afin que nous le glorifions dans l’accomplissement des bonnes oeuvres qu’il avait préparées d’avance pour que nous les pratiquions, cf. Éphésiens 2:10.

C’est à nous d’être le gardien de notre maison qui est notre pensée pour ne pas laisser des pensées intruses s’y faufiler et miner notre moral. On ne peut pas empêcher le démon de la comparaison de venir essayer d’entrer mais on peut lui fermer la porte au nez en refusant de tomber dans son jeu !

mai 4, 2023

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