Yeshoua ou Jésus ?

De Yeshua à Jésus

Comment ce nom merveilleux est parvenu à une telle transformation dans sa phonétique en français ? Il y a certains sons impossibles à prononcer chez certains groupes linguistiques et il y a le phénomène de simplication des noms qui entrent aussi en ligne de compte.

Les grecs n’ont pas le son « sh » dans leur vocabulaire, alors ils sont pour la grande majorité incapables de le prononcer. J’ai des grecs comme clients et, encore aujourd’hui, ils ont tendance à prononcer les mots qui ont le son « sh » comme si c’était le son « s », par exemple : « chance » va sonner plus comme « sance » dans leur bouche, un « chat » devient un « sa », etc.

À l’époque du Nouveau Testament, le grec était l’équivalent de l’anglais aujourd’hui. Alors que la Bonne Nouvelle était répandue principalement en grec et le Nouveau Testament écrit complètement dans cette langue, c’était donc impossible pour les hellénophones de dire « Yeshua », ils le prononçaient alors « Yesoua » et selon un principe qu’on voit dans bien des cultures, on a une tendance à raccourcir les noms par familiarité, c’est ainsi que le « a » a été escamoté. « Yesoua » est devenu « Yesou » comme « Claudius » est devenu « Claude » et « Marcos » est devenu « Marc ». Encore aujourd’hui, on a cette tendance à diminuer les prénoms, « Dominique » devient « Domi », Jean-Philippe devient « J.F. » et même les noms au complet parfois, Brigitte Bardot devient « B.B. » et « Pierre Elliot Trudeau » devient « P.E.T ». On le voit aussi dans les Écritures, où on retrouve le nom de Dieu en abrégé, « Yahweh » devient « Yah » comme dans « Adonijah » (« Adon » le Seigneur est « Yah » l’Éternel) ou « Elijah » (Élie en français, une autre contraction), (« Eli » mon Dieu est « Yah » l’Éternel).

Donc, Dieu qui a fait lui-même à la tour de Babel que les hommes parlent plusieurs langues en ayant de la difficulté à se comprendre et même à prononcer ces langues ne peut en même temps reprocher aux gens d’être incapables de prononcer le nom de son Fils unique Yeshua. Nous, francophones, avons le son « sh » dans notre vocabulaire, nous avons cette capacité de le prononcer, mais comme Yeshua nous est parvenu par le grec via le latin, ce n’est plus dans sa forme originale qu’il nous est parvenu. Cependant, Yeshua comprend très bien qu’on s’adresse à Lui en prononçant « Jésus » ou « Djizus » (comme les anglais) ou « Hésous » (comme les espagnols).

Les anglais et les espagnols sont incapables de prononcer de façon nasale le son « an » comme les français, alors quand ils disent mon prénom « Yvan », cela sonne comme «Aïe-venne» pour les uns et « Yvanne » pour les autres, est-ce que je vais alors leur faire la sourde oreille à cause de cela pour autant ? Bien sûr que non ! Puisque j’en ai la capacité, je vais même communiquer avec eux en anglais par respect et par désir d’entrer en relation avec eux parce que Dieu aime les anglophones et que je les aime aussi, même chose avec les hispanophones même si mon vocabulaire est bien plus limité. De même, Dieu aime toutes les races et tous les peuples, il va y en avoir de toutes les tribus de la terre dans le royaume de Dieu, comme on peut le lire dans Apocalypse 7, en réalisation du commandement de Jésus d’aller prêcher la Bonne Nouvelle à toutes les nations (Mt.28:19).

Ce qui est intéressant de noter aussi, c’est que les juifs au temps de Jésus parlaient l’araméen, une langue qui est apparentée à l’hébreu mais qui en est aussi différente que le français l’est de l’espagnol. Nous lisons quelque chose d’intéressant pour notre propos dans la Bible :

Esaïe 28:11 Hé bien! c’est par des hommes aux lèvres balbutiantes et au langage barbare que l’Eternel parlera à ce peuple.

Dieu faisait référence aux envahisseurs babyloniens qui parlaient araméen, cette langue qui est devenue la langue du peuple juif pendant la déportation à Babylone pendant 70 ans. Alors les juifs eux-mêmes étaient rendus à avoir de la difficulté à prononcer les mots hébreux, ils le faisaient en balbutiant eux-mêmes, l’hébreu était devenu une langue liturgique morte difficile à prononcer et comprendre comme l’est le latin pour nous, c’est pourquoi après avoir lu les Écritures, les rabbins érudits prenaient le temps de l’expliquer. Voilà une raison supplémentaire à celle de ne pas prononcer le nom de Dieu en vain, de ne plus prononcer du tout le nom de Dieu et décider d’utiliser plutôt « Adonai » (Seigneur).

Conclusion

Insister de prononcer « Yeshua » ne fait pas de sens, surtout pour ceux qui n’ont jamais été habitués jeunes à former le son « sh », ils en sont souvent incapables jusqu’à présent, les cordes vocales ayant perdu de la flexibilité. Regardez les espagnols qui peuvent apprendre le français assez facilement puisqu’ils parlent aussi une langue latine, mais pourtant qui prononceront « Yé » en voulant dire « Je ».

Donc, celui qui est capable d’appeler Jésus « Yeshua » fait bien, mais celui pour qui cela est impossible a autant accès à l’écoute du Seigneur miséricordieux et compatissant bien plus que nous-mêmes qui accepte qu’on déforme la prononciation de notre nom, peu importe la raison, quand nous réalisons que la personne qui nous adresse la parole nous respecte.

De même celui qui prononce le nom du Seigneur selon l’usage de ses interlocuteurs se fait tout à tous, comme Paul l’enseignait (1Co.9:22), car c’est une marque de respect qu’il manifeste envers eux. Si je prononce « Jésus » à la francophone, les anglophones risquent bien de ne pas comprendre de qui je parle et le but de communiquer c’est justement de se faire comprendre, alors je manquerai le but (ce qui est exactement le sens du mot péché, « hatta’t » dans la langue originelle en hébreu, qui signifie  « manquer le but »).

Ce serait un manque de respect qui serait perçu comme de la moquerie ou de la condescendance d’exiger d’un grec qu’il prononce « Yeshua » puisqu’il n’en a pas les capacités. D’ailleurs le mot hébreu « le’ag » traduit par « balbutiantes » dans Esaïe 28:11 cité plus haut est traduit par « moqueurs » dans Psaumes 35:16, car c’est dans la nature humaine charnelle et pécheresse de se moquer de ceux qui ont de la difficulté à prononcer les mots comme nous. Dieu veut qu’on se respecte et qu’on s’aime les uns les autres. Voici donc aussi une manière de le manifester en respectant la façon de chacun de prononcer le nom de notre Seigneur bien-aimé.

P.S. suite à des commentaires sur Facebook

Prenons note aussi que le prénom de Yeshua signifiaint « Yah sauve » était un prénom très commun au temps de Jésus, de même, de nos jours chez les espagnols, plusieurs se prénomment aussi Jesus. Ce qui compte, c’est à qui on pense en prononçant le nom « Jésus », si je parle de Jesus Alou, l’ancien joueur hispanophone de baseball, c’est évident que je ne parle pas de Jésus-Christ. Mais si je parle de Jésus, le Fils unique de Dieu, il n’y a pas de confusion possible, que je l’appelle Jésus ou Yeshua, d’ailleurs le contexte dans lequel on mentionne le nom de Jésus suffit sans rajouter, on sait bien ici que quand je parle de Jésus, je ne parle de personne d’autre que de mon bien-aimé Sauveur et Seigneur.

Si Satan peut se déguiser en ange de lumière, il ne faut pas se surprendre que plusieurs viennent en tentant de se faire passer pour Jésus et se faire appeler Jésus, d’ailleurs Jésus l’avait prédit lui-même, cela ne discrédite en rien le fait d’appeler Yeshua, Jésus.

Luc 21:8 Jésus répondit: Prenez garde que vous ne soyez séduits. Car plusieurs viendront en mon nom, disant: C’est moi, et le temps approche. Ne les suivez pas.

Qu’ils le prononcent « Yeshua » Dzijus ou Jésus, cela ne fait aucune différence du moment qu’ils tentent de se faire passer pour Lui, mais Jésus a dit qu’on les reconnaîtra à leurs fruits et non à la manière qu’ils prononcent son nom !

S’attarder à la prononciation des mots relève de la FORME et non du FOND et prend donc sa source dans l’EGO ( = la chair ) plutôt que dans l’esprit. Soyons spirituels. 

août 12, 2018

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