Invoquer, pas juste évoquer
Romains 10:13 Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
Pierre-Antoine Eldin faisait remarquer avec justesse :
« Il ne suffit pas de « prononcer » le nom de Jésus-Christ pour être sauvé… »
En effet, « invoquer » c’est bien plus fort que « évoquer ». En grec « epikaleomai » est un verbe composé « sur » + « appeler » donc « en appeler », « faire appel » comme quand Paul a fait appel à César pour se sortir de sa situation périlleuse où les juifs voulaient le faire périr (Actes 25:11), nous pouvons de même en appeler à Jésus-Christ pour nous sauver de la situation périlleuse éternelle !
Actes 22:16 Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur.
Permettez-moi une petite digression ici, une digression importante pour clarifier ce passage où le nom de Jésus est invoqué. Il ne faut pas se surprendre que Ananias ait dit à Paul que ses péchés seraient lavés en même temps qu’en se faisant baptiser en invoquant le nom de Jésus, car le baptême était le reflet extérieur de la réalité intérieure spirituelle qui se produisait alors qu’il invoquait le nom de Jésus.
Apocalypse 1:5 Jésus-Christ … celui qui nous aime, qui nous a lavés de nos péchés par son sang
C’est le sang de Jésus qui nous lave, non pas l’eau du baptême qui reflète notre ensevelissement et notre résurrection avec lui
Romains 6:3 Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés?
4 Par le baptême en sa mort nous avons donc été ensevelis avec lui afin que, comme Christ est ressuscité par la gloire du Père, de même nous aussi nous menions une vie nouvelle.
5 En effet, si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne.
Revenons maintenant au propos central de cette méditation pour examiner un autre contexte où le verbe invoquer est employé.
1Pierre 1:17 Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage
L’invocation de Dieu comme notre Père rappelle bien entendu la prière que Jésus avait montré à ses disciples.
Matthieu 6:9 Voici donc comment vous devez prier: ‘Notre Père céleste!
Ce que Pierre rajoute dans sa lettre, c’est que notre Père est aussi celui qui juge nos pensées, sentiments et actions, ce qui doit nous motiver à bien se comporter.
Donc invoquer, c’est plus qu’évoquer, c’est faire appel à Dieu comme Père qui pourvoit à nos besoins, par exemple, ou à Jésus comme Sauveur qui nous délivre et lave de nos péchés. L’obéissance de la foi est requise quand on mentionne le nom de Jésus si on veut lui faire honneur. Jésus relève l’incohérence de ceux qui l’appellent Seigneur sans se soucier de lui obéir.
Luc 6:46 Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je vous dis?
Au Québec, c’est souvent encore pire que juste « évoquer », plusieurs parsèment leurs phrases de « Seigneur », « mon doux Jésus », « mon Dieu », « Christ » et j’en passe, sans jamais penser vraiment un seul instant à Jésus ou à son Père. C’est alors une transgression du troisième commandement :
Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain ; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. Exode 20:7
Invoquer Dieu comme Père et le nom de Jésus sont des gestes spirituels avec un impact puissant, ce n’est pas surprenant que le diable fait tout pour les banaliser et même les souiller. Redonnons à Dieu ce qui est à Dieu, comme ordonnait Jésus.
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