Le feu de l’amour divin
En allant travailler j’écoutais une chanson de Luc Gingras « Flammes de feu » où il chante :
« Voici une fondation, un coeur à coeur avec le Père, tous enflammés de son feu d’amour pour que s’enflamme le monde tout autour ».
Cela me faisait penser que Dieu est un feu dévorant (Hé.12:29) et aussi que Dieu est amour (1Jn.4:8), j’ai donc compris que c’est par le feu de son amour qui dévore le cœur de Dieu intérieurement et que Dieu veut aussi nous embraser de cet amour qui le consume. Dieu veut nous communiquer l’amour incomparable qu’Il éprouve pour toutes ses créatures qui se sont égarées loin de Lui, Il veut nous faire participer à la souffrance intense qu’Il endure à la pensée de toutes ses créatures qui se privent de sa grâce, qui se privent de sa communion intime, qui se privent de tout ce qu’Il avait prévu pour elles et tenait en réserve pour leur bonheur (Luc 7:30). Il veut se servir de nous pour leur transmettre cet amour comme un feu qui dévore toutes les réticences sur son passage.
Sans l’amour, on est rien du tout et tout ce qu’on fait ne sert à rien. Sans amour, Dieu ne serait rien du tout et tout ce qu’Il ferait ne serait d’aucune valeur, mais il est tout et tout ce qu’Il fait est motivé par son amour, c’est son essence même, il ne peut en être autrement avec Dieu. De même, Il est à la source de tout l’amour qui se manifeste dans la création. Tout geste d’amour est le reflet de l’image de Dieu.
J’ai alors demandé à Dieu une prière inconfortable, j’ai beaucoup de réticence à sortir de ma zone de confort, mais cet avant-midi, je l’ai fait, je Lui ai demandé de m’embraser du feu de son amour pour que je reflète son image, pour que j’accomplisse la destinée pour laquelle Il m’a créé. Je me suis mis à ressentir son amour pour les égarés, une grande tristesse m’a envahi. Je me suis mis à soupirer, à avoir le souffle court, semblable aux douleurs de l’enfantement. En me connectant au cœur de Dieu, j’ai compris les sentiments qui faisait pleurer Jésus sur Jérusalem parce qu’Il les aimait au point de les vouloir tout près de Lui, comme une poule aimante veut rassembler ses poussins. Jésus se plaignait que les habitants de la ville refusaient de venir à Lui.
Luc 19:41 Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle, et dit: 42 Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux.
Matthieu 23:37 Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu!
J’ai compris aussi que sur la croix, la souffrance la plus intense était causée, non par les coups de fouet sur son dos, non pas par la couronne d’épines enfoncée sur sa tête, non pas par les clous qui perçaient ses poignets, mais bien par l’amour du Père qu’Il ne pouvait plus expérimenter et par l’amour repoussé qu’Il éprouvait pour tous ces gens qui L’avaient envoyé se faire crucifier.
C’est son amour qui Le faisait le plus souffrir et sa souffrance physique n’était que le pâle reflet de la souffrance émotionnelle qu’Il éprouvait à ce moment-là alors qu’Il portait sur Lui le péché de toute la création. Paul, alors qu’il pouvait se réjouir constamment dans son communion avec le Seigneur par le Saint-Esprit (Ph.3:1, Ga.5:22), éprouvait aussi en même temps ces mêmes sentiments de chagrin continuel en pensant à sa famille et au peuple juif qui refusaient de croire à la Bonne Nouvelle (Ro.9:1-5). J’ai pensé que c’est l’amour qui vient du cœur de Dieu qui nous fait souffrir comme un bon soldat de Christ bien plus que les persécutions.
2Timothée 2:3 Souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ.
Plus on s’approche de Dieu, plus on ressent son amour non seulement pour nous mais pour tous les hommes, pour tous ceux qui sont perdus loin de Lui, on éprouve pour eux de la tristesse. Et en même temps que la tristesse et de la colère contre toute la méchanceté, on éprouve aussi une grande joie de goûter à un si grand amour et on se réjouit aussi avec les bons anges chaque fois qu’une autre personne goûte à cet amour (Luc 15:10). La colère étant le produit naturel de l’amour devant la méchanceté, celui qui n’est pas triste et en colère mais reste stoïque et indifférent en sachant que ses semblables sont privés de l’amour de Dieu et se font voler leur merveilleuse destinée par le Menteur devrait aller se faire soigner et se faire transplanter un nouveau coeur.
Bonjour