Comment comprendre l’épreuve de Job d’un point de vue théocentrique

Comme le nom l’indique, la Parole de Dieu concerne d’abord et avant tout Dieu, ce n’est pas la parole de l’homme. L’homme n’est pas au centre de l’univers, il n’est pas le point convergent de toute chose, Dieu l’est. Le plan éternel est de réunir tout sous l’autorité du Seigneur Jésus pour qu’ensuite il remette le royaume à son propre Dieu et Père.

Éphésiens 1:9 Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, conformément au projet bienveillant qu’il avait formé en Christ 10 pour le mettre à exécution lorsque le moment serait vraiment venu, à savoir de tout réunir sous l’autorité du Messie, aussi bien ce qui est dans le ciel que ce qui est sur la terre. (Segond21)

1Corinthiens 15:27 Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsque Dieu dit que tout lui a été soumis, il est évident que c’est à l’exception de celui qui lui a soumis toute chose. 28 Lorsque tout lui aura été soumis, alors le Fils lui-même se soumettra à celui qui lui a soumis toute chose, afin que Dieu soit tout en tous.

On doit donc avoir une approche théocentrique en lisant la Bible pour bien la comprendre et non une approche anthropocentrique ni même christocentrique, car si nous gardons les yeux fixés sur Jésus c’est pour atteindre le but, c’est parce qu’il est le seul chemin qui nous mène au Père (Hébreux 12:2, Jean 14:6, Actes 4:12).

C’est ainsi tout spécialement qu’on doit donc lire Job, avec cette approche théocentrique plutôt qu’anthropocentrique. De ce fait, les deux premiers chapitres mêmes du livre de Job nous amènent à considérer tout ce qui s’est produit par la suite à la lumière de deux rencontres dans les hauts lieux célestes. La teneur de ces rencontres entre Dieu et sa cour angélique étaient inconnues de tous les êtres humains témoins des événements troublants qui allaient découler de leurs discussions. L’enjeu de ces rencontres était d’une gravité exceptionnelle et déterminante pour l’avenir non seulement de l’humanité mais aussi du royaume des cieux, c’est pourquoi Dieu a choisi d’envoyer Job au front pour lui, il n’y avait pas meilleur soldat que lui sur toute la terre pour y faire face et légitimer le Seigneur Dieu en présence de la cour céleste (Job 1:8). Car le comportement de Job allait contribuer à justifier la décision étonnante de Dieu pour la cour angélique que l’humanité valait la peine qu’il envoie un jour son Fils unique pour la sauver. Job avait bien mieux passé le test qu’Adam, même s’il n’était pas parfait en partant comme Adam, il était tout de même intègre et droit comme un chêne.

En voulant absolument trouver un blâme à Job afin de prouver que Satan avait une porte ouverte pour venir l’attaquer, on suit une voie semblable à celle des amis de Job qui avançaient que ce dernier avait certainement été quelque part, d’une quelconque manière, l’artisan de son propre malheur.

On ne va pas aussi loin qu’eux en prétendant qu’il était un dissimulateur qui semblait être intègre et droit mais qui, en réalité était très méchant, comme Éliphaz l’avait prétendu dans Job 22, par exemple. Par contre, on va blâmer Job en le rendant responsable d’avoir ouvert une porte au diable pour l’attaquer parce qu’il aurait craint qu’il lui arrive de mauvaises choses même durant sa longue période de bénédiction extravagante précédant les attaques sataniques. Toutes ces craintes irrationnelles, vue la bénédiction qui l’accompagnait aurait alors attiré ainsi sur lui tous ces malheurs. Pour en arriver à déduire pareille chose de l’affirmation de Job 3:25 Ce dont j’ai peur, c’est ce qui m’arrive; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint, il faut passer par dessus le verdict de Dieu lui-même sur Job disant qu’il était intègre et juste et que Satan s’acharnait à vouloir que Dieu le perdre sans motif pour justifier un tel acte.

Job 2:3 L’Eternel dit à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre. C’est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se détourne du mal. Il persévère dans son intégrité et c’est sans raison que tu m’incites à le perdre.»

Si Dieu disait n’avoir aucun motif dans le comportement de Job pour permettre à Satan de l’éprouver, comment pouvons-nous en trouver nous-mêmes ? Dieu aurait dû faire un saut dans le temps – pour lui qui est éternel, c’est possible – et venir poser la question à certains érudits et ils lui auraient cité Job 3:25 qui n’était pas encore écrit au moment où Satan était venu se présenter devant Dieu avec d’autres anges ! Job confirme lui-même dans les chapitres 29 et 30 qu’il vivait le bonheur parfait avant les épreuves, il n’était pas tourmenté du tout par la crainte, au contraire, il respirait le bonheur, il consolait et encourageait les gens autour de lui.

On arrive donc à cette perspective de trouver une faille en Job parce qu’on est parti d’un point de vue anthropocentrique alors que les deux premiers chapitres du livre de Job sont clairement théocentriques, mettant en scène une attaqué en règle satanique contre le glorieux caractère de Dieu.

C’est seulement après avoir été frappé par Satan que tout ce que Job craignait lui arrivait, comme il le dit dans Job 3:25. Suite à la première série d’épreuves, Job avait d’abord montré une belle sérénité en étant détaché des biens matériels, il avait aime en profiter mais il pouvait bien s’en passer aussi, pour lui, honorer Dieu importait plus que tout. Les craintes ont commencé à monter en lui par la suite, voyant que sa situation empirait au lieu de s’améliorer.

1. La crainte de la perte de respect

– Au lieu de voir les vieillards se lever devant lui et les princes se taire, même la classe la plus basse de la société se moquait de lui et lui crachait au visage.

2. La crainte de l’éloignement de sa famille

– Au lieu de chercher sa présence, les gens le fuyaient, même ses propres frères et sœurs.

3. La crainte d’accusations injustifiées d’avoir mérité d’être maltraité ainsi

– Au lieu de venir le consoler, ses amis se sont mis à calomnier.

4. La crainte du dépérissement de son corps

– Les ulcères avaient provoqué des ouvertures infectées et purulentes invitant les vers sous des croûtes qui n’arrivaient pas à refermer les plaies.

5. La crainte du silence de la part de Dieu

– Ses appels à Dieu restaient sans réponse.

Tout ce que Job craignait se passer ainsi.

juillet 7, 2020

  • Répondre à GREINHOFER Annuler la réponse

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *