Rencontrer Dieu au-delà du voile

VOILE AVEUGLANT SUR LES YEUX DES GENS

2 Corinthiens 4:3-4 Si notre Evangile est encore voilé, il l’est pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce monde a aveuglé l’intelligence afin qu’ils ne voient pas briller l’éclat que projette l’Evangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu.

Matthieu 27:51 Et voici que le voile du temple se déchira en deux depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent.

PRIÈRE

Seigneur Jésus, fends les cœurs de roche et remplace-les par des cœurs de chair.

Jésus a déchiré le voile du temple que les humains ne pouvaient déchirer afin de nous permettre d’entrer en présence de Dieu et expérimenter son amour.

PRIÈRE

Déchire encore le voile, Seigneur Jésus ! Déchire ce voile qui empêche les gens de voir à quel point tu les aimes. Ce voile qui est comme un filet d’oppression (Ps.124:7-8), un dôme de pierre diabolique enveloppant les coeurs.

2Corinthiens 3:13 Nous ne faisons pas comme Moïse qui se couvrait le visage d’un voile pour empêcher les Israélites d’en voir disparaître l’éclat passager.
14 Mais leur intelligence s’était obscurcie; et jusqu’à ce jour, elle est recouverte du même voile quand ils lisent les livres de l’ancienne alliance. Ce voile ne disparaît qu’à la lumière du Christ.
15 Aujourd’hui encore, chaque fois qu’ils lisent les livres de Moïse, un voile recouvre leur intelligence.
16 Mais, comme il est écrit: « Lorsqu’on se tourne vers le Seigneur, le voile est enlevé. »

Psaumes 124:7-8 Nous nous sommes échappés comme l’oiseau du piège des oiseleurs: le filet s’est rompu, et nous nous sommes échappés. Notre secours est dans le nom de l’Eternel.

Hébreux 10:19-22 Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure.

Sous l’ancienne alliance, le pécheur repentant offrait d’abord un sacrifice sanglant pour ses péchés sur l’autel d’airain dans la cour extérieure et se lavait ensuite dans un bassin tout près. Il pouvait alors passer de l’autre côté du voile et entrer dans le lieu saint sans fenêtre, éclairé par le chandelier d’or, symbole de Jésus qui est la lumière du monde. Les pains de proposition symbolisaient aussi Jésus-Christ, le vrai pain de vie et il y avait enfin l’encens brûlant sur l’autel qui représentait les prières montant sans cesse devant le trône de Dieu.

Le croyant pouvait y vivre des expériences spirituelles magnifiques, mais il n’était pas encore dans la présence de Dieu, il y avait encore un autre voile à traverser pour arriver au lieu très saint. Seul le souverain sacrificateur pouvait y accéder une fois par année, c’est ce voile dont il est fait mention dans le passage cité plus haut. Le visible est l’image de l’invisible. Ce qu’on peut percevoir par nos sens sert à établir des parallèles spirituels. De même qu’il y avait une route physique pour entrer en présence de Dieu, il y a maintenant une route spirituelle, la seule vrai route qui mène à Dieu, cf. Jean 14:6.

Mort à lui-même (l’image du voile déchirée), Jésus a expié les péchés du monde et rendu la présence de Dieu accessible. C’est «la route vivante qu’il a inaugurée»; nous aussi nous devons déchirer le voile qui recouvre notre coeur et l’empêche de goûter la présence de Dieu. Ce voile c’est notre nature charnelle et déchue, pour déchirer le voile, il faut mourir à nous-mêmes, crucifier la chair, le Moi, céder totalement notre volonté à la sienne afin de pouvoir pénétrer en sa présence et en être remplis. Voici un commentaire de A. W. Tozer à ce sujet dans son livre « A la recherche de Dieu P.44-45 »:

Dans l’expérience humaine, ce voile est fait de tissu spirituel vivant ; il est composé d’une matière sensible et vibrante dont est constitué tout notre être, et y toucher, c’est nous toucher où nous souffrons. L’arracher, c’est nous blesser, nous faire mal et nous faire saigner. Et dire autrement c’est nier la croix et la mort. Il n’est jamais drôle de mourir. Tailler dans cette matière sensible et tendre dont est faite la vie ne peut être que profondément douloureux. Cependant, c’est exactement ce que la croix a fait à Jésus, et c’est aussi ce que la croix doit faire à tout homme pour le rendre libre.

Prenons garde de ne pas nous occuper nous-mêmes de notre vie intérieure dans l’espoir de briser ce voile par nous-mêmes. Dieu doit faire toute chose pour nous. Notre rôle est de céder et d’avoir confiance. Nous devons nous confesser, nous abandonner, répudier le moi, et puis le compter comme crucifié. Mais nous devons faire attention à bien distinguer entre «l’acceptation» paresseuse et l’oeuvre réelle de Dieu. Nous devons insister pour que cette oeuvre s’accomplisse. Nous n’oserons pas nous contenter d’une doctrine précise sur la crucifixion du moi.

Insistez pour que cette oeuvre soit faite en toute vérité et elle le sera. La croix est rude et elle est un signe de mort, mais elle est efficace. Elle ne garde pas sa victime pendue au bois pour toujours. Il vient un moment où son oeuvre est accomplie et où la victime qui souffre meurt enfin. Après cela vient la résurrection, la puissance et la gloire ; et la souffrance est oubliée à cause de la joie qu’on a de voir ce voile ôté et d’entrer dans la présence du Dieu vivant par une expérience spirituelle véritable.

M. Tozer nous offre un exemple de prière:

Seigneur, combien tes voies sont excellentes, et combien les voies des hommes sont tortueuses et sombres. Montre-nous comment mourir, afin que nous puissions nous relever à nouveau à la vie nouvelle. Déchire le voile de notre moi de haut en bas comme tu as déchiré le voile du temple. Nous voudrions nous approcher dans la pleine assurance de notre foi. Nous voudrions cohabiter avec toi dans une expérience quotidienne ici-bas, afin d’être accoutumés à la gloire lorsque nous entrerons dans ton paradis pour y vivre avec toi. Au nom de Jésus. Amen.

Cette prière faite, les choses ne se terminent pas là. Nos sens spirituels éveillés à la conversion ont besoin d’être exercés pour percevoir la présence du Seigneur. Par l’obéissance à la Parole de Dieu, nous en venons à développer une relation d’intimité avec le Père et le Fils par le Saint-Esprit. Nous prenons alors conscience de la présence de Dieu en nous et apprenons à le goûter, à l’entendre et à le sentir intérieurement. À mesure que nos sens spirituels s’aiguisent et s’affermissent, nous sommes en mesure de plus en plus à saisir la présence de Dieu qui a toujours été là depuis notre conversion mais qui était voilée par notre chair pas encore crucifiée. Cette prise de conscience divine est une grande source de joie et d’émerveillement.

Seule la puissance du Saint-Esprit peut nous illuminer, alors nos efforts doivent être soutenus par la prière, ce que prenait grand soin l’apôtre Paul de faire :

Éphésiens 1:16-19 Je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force.

L’adversaire cherchera à nous faire peur de toutes les manières pour nous empêcher de rechercher uniquement Dieu, car s’il échoue, il devrai fuire loin de nous, cf. Ja.4:7-8. Il nous dira que nous sommes trop étroits d’esprit et que nous passons à côté de plein de choses agréables. Au contraire, en nous concentrant sur Dieu, nous ouvrons notre coeur à des horizons plus vastes puisque les cieux des cieux ne peuvent contenir l’objet de notre recherche. Voici l’exhortation d’un auteur inconnu:

Élève ton coeur à Dieu dans un doux mouvement d’amour et destine ta prière à lui seul, et non pour ce qu’il te donne. Ne pense surtout pas à autre chose qu’à Dieu lui-même, afin que rien ni personne d’autre que Dieu ne fasse son oeuvre dans ton intelligence et dans ta volonté. C’est cette attitude de l’âme qui plaît le plus à Dieu.

M. Tozer nous offre un autre exemple de prière:

Ô Dieu, j’ai goûté ta bonté, et tout en m’apaisant, elle a aiguisé ma soif d’encore plus de bonté. Je suis douloureusement conscient de mon besoin de ta grâce renouvelée. J’ai honte de ne pas assez te désirer. Ô Dieu trois fois Saint, je veux te vouloir; je désire être rempli de ce désir ; j’ai soif d’être rendu plus assoiffé encore. Montre-moi ta gloire, je t’en prie, et qu’ainsi je puisse te connaître vraiment. Dans ta miséricorde, commence un nouveau travail d’amour en moi. Dis à mon âme: «Lève-toi, mon amour, ma beauté, et viens avec moi». Puis donne-moi la grâce de me lever et de quitter, pour te suivre, cette terre pleine de brumes où j’ai tant erré. Au nom de Jésus. Amen.

Je termine avec une citation de Saint-Augustin de Hippone.

Tu nous as faits pour toi et notre coeur est inquiet jusqu’à ce qu’il se repose en toi

juin 29, 2018

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