Que veut dire avoir faim et soif de justice, rechercher la justice, pratiquer la justice, venir dans la voie de la justice ?

Le roi David exprime bien l’estime du peuple juif pour la loi de Moïse.

Psaumes 19:7 La loi de l’Eternel est parfaite, elle donne du réconfort; le témoignage de l’Eternel est vrai, il rend sage celui qui manque d’expérience. 8 Les décrets de l’Eternel sont droits, ils réjouissent le coeur; les commandements de l’Eternel sont clairs, ils éclairent la vue.

Dans le Sermon sur la montagne, le Seigneur Jésus est venu mettre la barre encore plus haute pour encourager les hommes à être parfaits comme leur Père céleste : «Vous avez appris … mais moi je vous dis».

Il n’est donc pas étonnant qu’après la Pentecôte, les juifs nés de nouveau aient continué à observer la loi de Moïse. Pour eux, la nouvelle alliance ne remplaçait pas l’ancienne, il s’y superposait, une grâce à la suite de l’autre (Jean 1:16-17).

Dans Actes 15, on peut lire qu’il a fallu une réunion extraordinaire entre les apôtres pour que l’église accepte de ne pas obliger les païens à suivre la loi de Moïse. Tel fut le contexte hautement émotionnel dans lequel Paul reçut ses révélations que Christ est la fin de la loi pour ceux qui croient (Romains 10:4) et qu’il n’y a plus ni juif ni païen aux yeux de Dieu mais qu’ils ont tous accès à la même grâce du salut par le moyen de la foi en Jésus (Galates 3:26-28).

Dans l’étude qui suit pour vous donner une réponse biblique à la question posée en titre, je vais vous présenter comment la révélation reçue par Paul venait heurter la conception de justice chez les juifs, même chez ceux qui s’étaient convertis. Commençons d’abord par la vision des autres apôtres au sujet de la pratique de la loi mosaïque.

Matthieu 12:18 Voici mon serviteur que j’ai choisi, Mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui, Et il annoncera la justice aux nations. 19 Il ne contestera point, il ne criera point, Et personne n’entendra sa voix dans les rues. 20 Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n’éteindra point le lumignon qui fume, Jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice. 21 Et les nations espéreront en son nom.

Le prophète Ésaïe avait prophétisé que Jésus annoncerait la justice pas seulement à la nation d’Israël mais aussi à toutes les nations et qu’il ferait triompher la justice.

On veut évidemment participer au triomphe de la justice, mais si on vous demandait de quelle justice il est question dans ce passage, sauriez-vous dire quelle est la justice que Matthieu avait en pensée en annonçant que cette prophétie était accomplie par la venue de Jésus ? Matthieu nous le révèle dans son évangile, on va y arriver. Mais auparavant, regardons quelques autres passages où Matthieu parle de justice et posons-nous des questions connexes à la première question qui aura sa réponse dans son évangile.

Matthieu 5:6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!

On veut être rassasiés, mais que voulait dire Jésus par «avoir faim et soif de la justice» ?

Matthieu 6:1 Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus; autrement, vous n’aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux.

On veut être récompensés par notre Père céleste, mais que voulait dire Jésus par «pratiquer notre justice» ?

Matthieu 6:33 Recherchez d’abord son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné en plus.

On veut tout le reste aussi mais que voulait dire Jésus par «chercher d’abord son royaume et sa justice» ?

Matthieu 21:32 Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n’avez pas cru en lui. Mais les publicains et les prostituées ont cru en lui; et vous, qui avez vu cela, vous ne vous êtes pas ensuite repentis pour croire en lui.

On veut se repentir et croire dans le message de Jean-Baptiste qui dit que Jésus est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1:29) mais que voulait dire Jésus par «la voie de la justice» ?

On arrive à la fin de l’évangile et Matthieu va finalement le dire et cela va jeter de la lumière sur d’autres affirmations contenues dans son évangile.

Matthieu 23:23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses.

Alors qu’est-ce qui est le plus important dans la loi ? Qu’est-ce qui vient en premier ? C’est la justice ! Jésus dit que pratiquer la justice, c’est ce qu’il y a le plus important dans la loi, pratiquer la justice c’est un idiome hébreu qui signifie obéir totalement à la loi de Moïse. Jésus dit aux Juifs qu’il leur fallait le faire tout en étant miséricordieux et fidèle, sans négliger la dîme.

Donc, quand Jésus dit : Matthieu 5:6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!. Cela voulait dire de considérer le désir d’obéir à la loi de Moïse pour vivre spirituellement aussi important que celui de nourrir son corps pour vivre physiquement. Nous allons voir que le rassasiement promis concerne autant les besoins physiques que spirituels.

Matthieu 5:17 »Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. 18 En effet, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre n’auront pas disparu, pas une seule lettre ni un seul trait de lettre ne disparaîtra de la loi avant que tout ne soit arrivé. 19 Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera aux autres, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. 20 En effet, je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. 21 »Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens: ‘Tu ne commettras pas de meurtre; celui qui commet un meurtre mérite de passer en jugement.’ 22 Mais moi je vous dis: Tout homme qui se met sans raison en colère contre son frère mérite de passer en jugement; celui qui traite son frère d’imbécile mérite d’être puni par le tribunal, et celui qui le traite de fou mérite d’être puni par le feu de l’enfer. (Segond21)

Avec de telles paroles, on voit pourquoi les apôtres continuaient à observer scrupuleusement la loi de Moïse après la Pentecôte. Pour eux, la nouvelle alliance n’annulait pas l’ancienne, elle n’en faisait qu’augmenter les standards. La foi en Jésus était une grâce qui s’ajoutait à une autre grâce, celle d’obéir à la loi de Moïse, comme Jean le rappelle dans son évangile. Pour les 12 apôtres et les croyants juifs, la grâce de la foi ne venait pas remplacer la loi. Elle venait en augmenter les standards comme Jésus l’avait dit dans le passage précédent.

Jean 1:16 Nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce. 17 En effet, la loi a été donnée à travers Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues à travers Jésus-Christ.

Les 12 apôtres et les autres juifs convertis à Jésus se sont appliqués à pratiquer la justice ainsi. En écrivant aux juifs dispersés hors du pays d’Israël, Jacques, qui était à la tête de l’église de Jérusalem reprend et commente ainsi les paroles de Jésus dans Matthieu 5:20-22.

Jacques 4:11 Ne dites pas du mal les uns des autres, frères et soeurs. Celui qui parle contre un frère ou qui juge son frère parle contre la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu ne la mets pas en pratique, mais tu t’en fais le juge. 12 Un seul est législateur et juge: c’est celui qui peut sauver et perdre. Mais toi, qui es-tu pour juger ton prochain?

L’apôtre Jean parle que le juste pratique la justice (1Jean 3:7), une expression qu’on retrouve dans Proverbes 21:3,15 et Michée 6.8.

Proverbes 21:3,15 La pratique de la justice et de l’équité, voilà ce que l’Eternel préfère aux sacrifices. C’est une joie pour le juste de pratiquer la justice, Mais la ruine est pour ceux qui font le mal.

Michée 6:8 On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que l’Eternel demande de toi, C’est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, pratiquer la justice est une autre façon de dire qu’on observe la loi de Moïse.

Lévitique 18:5 Vous observerez mes lois et mes ordonnances: l’homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l’Eternel.

On comprend aussi pourquoi Saul de Tarse avait été renommé Paul, qui signifie «le petit» en grec, parce que Paul enseignait partout de ne plus avoir à obéir à la loi de Moïse pour être agréable à Dieu. Selon Matthieu 5:17-20, il suffisait de plus obéir et d’enseigner à ne plus pratiquer le plus petit des commandements de la loi de Moïse pour devenir le plus petit dans le royaume des cieux ! Dans l’optique de Matthieu, Paul était donc microscopique !

Matthieu n’était pas le seul à être zélé pour la pratique de la justice en se conformant totalement à la loi de Moïse. Lisons la visite de Paul à Jérusalem, une trentaine d’années après la Pentecôte.

Actes 21:17 A notre arrivée à Jérusalem, les frères et soeurs nous ont accueillis avec joie. 18 Le lendemain, Paul s’est rendu avec nous chez Jacques, où tous les anciens se sont réunis. 19 Après les avoir salués, il a raconté en détail ce que Dieu avait fait au milieu des non-Juifs à travers son ministère. 20 Après l’avoir entendu, ils se sont mis à célébrer la gloire du Seigneur. Puis ils lui ont dit: «Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs on compte parmi les croyants, et tous sont zélés pour la loi. 21 Or, ils ont entendu dire que tu enseignes à tous les Juifs vivant parmi les non-Juifs d’abandonner la loi de Moïse; tu leur dirais de ne pas circoncire leurs enfants et de ne pas se conformer aux coutumes. 22 Que faire donc? Sans aucun doute une foule se rassemblera, car on apprendra que tu es venu. 23 C’est pourquoi, fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un voeu. 24 Prends-les avec toi, accomplis la cérémonie de purification avec eux et pourvois à leurs dépenses afin qu’ils se rasent la tête. Ainsi, tous sauront que ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu vis en respectant la loi. 25 Quant aux croyants d’origine non juive, nous leur avons communiqué par écrit notre décision: ils doivent seulement s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l’immoralité sexuelle.»

Les apôtres et les juifs chrétiens comprenaient la parole suivante comme un commandement de Jésus à chercher à observer scrupuleusement la loi de Moïse pour que Dieu prenne soin de tous leurs besoins. C’est ce que cela veut dire de chercher la justice de Dieu. Ils avaient juste fait la concession que les païens devenus chrétiens n’avaient pas à observer la loi de Moïse, à part des ordonnances concernant les viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et l’immoralité sexuelle.

Matthieu 6:33 Recherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus.

On récapitule pour que cela entre bien dans nos esprits. La pratique de la justice, c’est chercher le royaume de Dieu et sa justice. Quelle est sa justice dans le contexte du Sermon sur la montage où Jésus a prononcé cette parole? La pratique de la justice, c’est l’obéissance à la loi de Moïse à un niveau même pas atteint par les pharisiens (Matthieu 5:20) qui en étaient les plus stricts observateurs, comme Paul le fait remarquer aux Philippiens.

Philippiens 3:5 j’ai été circoncis le huitième jour, je suis issu du peuple d’Israël, de la tribu de Benjamin, hébreu né d’Hébreux; en ce qui concerne la loi, j’étais pharisien; 6 du point de vue du zèle, j’étais persécuteur de l’Eglise; par rapport à la justice de la loi, j’étais irréprochable. 7 Mais ces qualités qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de Christ.

Ce niveau même pas atteint par les Pharisiens, Jésus l’explique en détail dans le suite du Sermon sur la montagne.
  1. – Il ne suffit pas de ne pas tuer, si on blesse l’âme de notre frère par une parole méchante, c’est comme le tuer. (Matthieu 5:21-22)
  2. – Il ne suffit pas de ne pas commettre l’adultère, si on se l’imagine le faire, c’est aussi pire. (Matthieu 5:27-30)
  3. – Il ne suffit pas de faire des offrandes pour avoir l’approbation divine, il faut être en paix avec les autres (Matthieu 5:23-26)
  4. – Il ne suffit pas de donner une lettre de divorce, il faut qu’il y ait eu adultère pour justifier la séparation (Matthieu 5:31-32)
  5. – Il ne faut pas faire de serment jurer, il suffit de respecter sa parole pour être cru, (Matthieu 5:33-37)
  6. – Il faut accepter être victime d’injustice et ne pas se venger soi-même (Matthieu 5:38-40)
  7. – Il faut être prêt à faire plus que ce qui est demandé (Matthieu 5:41-42)
  8. – Il ne suffit pas d’aimer son prochain, il faut aimer aussi ceux qui nous font du mal (Matthieu 5:43-44)
  9. – Il ne faut pas non plus pratiquer la justice seulement quand les autres nous regardent (Matthieu 6:1)
Le christianisme prêché par Paul voit l’accomplissement de la loi à la croix.

Romains 10:2 En effet, je leur rends ce témoignage: ils ont du zèle pour Dieu, mais pas conformément à la vraie connaissance. 3 Ils ignorent la justice de Dieu et cherchent à établir la leur propre; ils ne se sont donc pas soumis à la justice de Dieu, 4 car Christ est la fin de la loi pour que tous ceux qui croient reçoivent la justice.

De leur côté, les juifs convertis en Israël continuaient à juger nécessaire l’observation de la loi pour entrer dans le royaume de Dieu, comme il est écrit dans Matthieu 5:17-20. L’apôtre Jean faisait partie de ces zélés dans l’observation de la loi de Moïse avec les autres apôtres et Jacques qui était pasteur de l’Église de Jérusalem. Mais ce zèle manquait de connaissance.

L’apôtre Jean manifeste ce zèle manquant de connaissance quand il associe la justice de Dieu à la pratique de la loi de Moïse plutôt qu’à la foi de Jésus.

1Jean 3:4 Tous ceux qui pratiquent le péché violent la loi, puisque le péché, c’est la violation de la loi. 5 Or, vous le savez, Jésus est apparu pour enlever nos péchés et il n’y a pas de péché en lui. 6 Ceux qui demeurent en lui ne pèchent pas; si quelqu’un pèche, il ne l’a pas vu et ne l’a pas connu. 7 Petits enfants, que personne ne vous égare. Celui qui pratique la justice est juste comme Christ lui-même est juste. 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Or, c’est pour détruire les oeuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu. 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. 10 C’est à cela que l’on reconnaît les enfants de Dieu et les enfants du diable: celui qui ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, tout comme celui qui n’aime pas son frère.

Jean ne cache pas ses convictions dans sa première lettre, au contraire, il y va fort en déclarant que le péché c’est la désobéissance à la loi de Moïse (v.4) et que celui qui désobéit à la loi ne connaît pas Jésus (v.6). Si on adhère à l’enseignement de cesser l’obéissance à la loi de Moïse, on se fait égarer (v.7). C’est le diable qui inspire cette désobéissance (v.8). Jésus est venu détruire les oeuvres du diable qui est la désobéissance à la loi de Moïse (v.8). Celui qui est né de Dieu (v.9), né de nouveau, obéit à la loi de Moïse, pratique la justice comme Jésus l’a pratiquée lui-même (v.7) et c’est ce qui distingue les enfants de Dieu des enfants du diable (v.10). Désobéir à la loi de Moïse, c’est aussi grave que de ne pas aimer son frère (v.10).

Les apôtres s’étaient réjouis d’entendre Paul raconter tous les miracles qui avaient conduit la conversion des païens (Actes 21:20). Mais suite à la lecture de ce passage dans l’épître de Jean, on voit pourquoi on l’avait fortement encouragé à se comporter comme un observateur de la loi à Jérusalem pour montrer que ce n’était pas vrai qu’il enseignait aux juifs de ne plus l’observer (Actes 21:21-24). Pour les juifs chrétiens à Jérusalem, ils étaient convaincus que c’était diabolique de cesser l’observation de la loi de Moïse, c’était une oeuvre du diable (1Jean 3:8) !

L’apôtre Pierre forçait les païens qui plaçaient leur foi en Jésus à se circoncire et à suivre la loi de Moïse.

Galates 2:11 Mais lorsque Pierre vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il devait être repris. 12 Car, avant que certains arrivent |envoyés| par Jacques, il mangeait avec les Gentils; mais quand ceux-là arrivèrent, il se retira et se sépara |d’eux, craignant ceux qui étaient de la circoncision; 13 Et les autres Juifs agirent comme lui, si bien que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie. 14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas intègrement selon la vérité de l’évangile, je dis à Pierre en présence de tous : Si toi qui es juif, tu vis de la même manière que les Gentils et non pas comme font les juifs, pourquoi contrains-tu les Gentils à vivre comme font les juifs? 15 Nous qui sommes juifs de naissance et non pas pécheurs d’entre les Gentils, 16 Sachant que l’homme n’est pas justifié par les oeuvres de la loi, mais par la foi de Jésus Christ, c’est-à-dire nous avons cru en Jésus Christ, afin que nous puissions être justifiés par la foi de Christ et non pas par les oeuvres de la loi car par les oeuvres de la loi nulle chair ne sera justifiée.

On peut donc être certain que Corneille et tout son entourage se sont faits aussi circoncire et enjoints à suivre la loi de Moïse après leur conversion. D’ailleurs Pierre déclare devant Corneille et son entourage que ceux qui craignent Dieu et pratiquent la justice lui sont agréables. Corneille et tous les siens savaient ce que cela voulait dire et nous le savons aussi maintenant, ils allaient passer au couteau !

Actes 10:34 Alors Pierre prit la parole et dit: «En vérité, je reconnais que Dieu ne fait pas de favoritisme 35 et que dans toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable.

Après de grands débats lors du premier concile tenu (Actes 15:7), Pierre, Jacques et les autres anciens avaient fini par faire la concession que cela n’était pas nécessaire pour les païens convertis d’observer la loi de Moïse (Actes 15:20, 21:25), mais pour eux, juifs convertis, ce n’était pas du tout une option à considérer s’ils voulaient plaire à Dieu et entrer dans son royaume quand Jésus allait revenir.

De son côté, suite aux révélations qu’il avait reçues de Jésus lui-même, Paul considérait l’observation de la loi de Moïse dont il avait été irréprochable comme une perte à cause de l’excellence de la justice venant par la foi en Jésus qui a accompli la loi à un niveau aucunement atteint par personne. Paul reconnaissant que la loi était bonne mais que c’était inutile de chercher à être juste en cherchant à l’appliquer. Pour gagner les juifs, il était prêt à l’observer avec eux comme on a lu dans Actes 21, mais il se sentait libre de ne pas le faire quand il était avec les païens.

1Corinthiens 9:19 En effet, bien que libre vis-à-vis de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin de gagner le plus grand nombre. 20 Avec les Juifs, j’ai été comme un Juif afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi de Moïse, comme si j’étais sous la loi bien que n’étant pas moi-même sous la loi afin de gagner ceux qui sont sous la loi; 21 avec ceux qui sont sans la loi, comme si j’étais sans la loi – bien que je ne sois pas sans la loi de Dieu, puisque je me conforme à la loi de Christ – afin de gagner ceux qui sont sans la loi. 22 J’ai été comme faible avec les faibles afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous afin d’en sauver de toute manière quelques-uns, 23 et je fais cela à cause de l’Evangile afin d’avoir part à ses bénédictions.

Voici l’essence du message de Paul pour les juifs :

Romains 10:1 Frères et soeurs, le voeu de mon coeur et ma prière à Dieu pour les Israélites, c’est qu’ils soient sauvés. 2 En effet, je leur rends ce témoignage: ils ont du zèle pour Dieu, mais pas conformément à la vraie connaissance. 3 Ils ignorent la justice de Dieu et cherchent à établir la leur propre; ils ne se sont donc pas soumis à la justice de Dieu, 4 car Christ est la fin de la loi pour que tous ceux qui croient reçoivent la justice. 5 En effet, Moïse décrit ainsi la justice qui vient de la loi: L’homme qui mettra ces prescriptions en pratique vivra par elles. 6 Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi: «Ne dis pas dans ton coeur: ‘Qui montera au ciel?’ ce serait en faire descendre Christ; 7 ou: ‘Qui descendra dans l’abîme?’ ce serait faire remonter Christ de chez les morts.» 8 Que dit-elle donc? La parole est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or cette parole est celle de la foi, que nous prêchons. 9 Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus est le Seigneur et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité, tu seras sauvé. 10 En effet, c’est avec le coeur que l’on croit et parvient à la justice, et c’est avec la bouche que l’on affirme une conviction et parvient au salut, comme le dit l’Ecriture: 11 Celui qui croit en lui ne sera pas couvert de honte. 12 Ainsi, il n’y a aucune différence entre le Juif et le non-Juif, puisqu’ils ont tous le même Seigneur, qui se montre généreux pour tous ceux qui font appel à lui. 13 En effet, toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée.

Ce message a fini par s’imposer dans la chrétienté primitive alors que le nombre de juifs chrétiens a diminué graduellement au cours des premiers siècles, au point de ne plus être significatif pendant près de 2000 ans. Paul l’avait prévu et écrit dans sa lettre aux chrétiens de Rome dans les chapitres 9 à 11.

février 22, 2023

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